Le procureur général près de la cour d'Alger a requis de dimanche l'aggravation de la peine à l'encontre du directeur général de la chaîne IV de télévision (amazigh), poursuivi pour harcèlement sexuel par trois femmes journalistes de la même entreprise. Le nouveau verdict sera connu dimanche le 6 janvier prochain. Le mis en cause avait été condamné, le 14 octobre dernier, à une peine à 6 mois de prison avec sursis, peine assortie d'une amende de 500 000 dinars, dont 300 000 dinars de dommages et intérêts au profit des trois plaignantes. Ayant jugé que la peine est légère, les plaignantes ont décidé de faire appel. Après presque deux heures d'audition à huit clos, les plaignantes et les témoins sont sortis sur une note d'espoir. «Ça s'est très bien passé », déclare avec joie l'avocate Me Msidfa Mounia au groupe d'hommes et de femmes venus depuis les premières heures de la journée pour se solidariser avec les plaignantes. «Le juge a compris l'affaire et a posé des questions pertinentes et le procureur a requis aggravation de la peine», soutient-t-elle. Reste qu'il semble urgent de statuer sur l'affaire tant le quotidien de ces victimes devient de plus en plus dur. « Elles sont marginalisées », dit l'avocate en rappelant que privées de leurs salaires elles sont dans la difficulté de subvenir aux besoins de leurs familles. Une situation que l'une de ces victimes confirme parfaitement avec ses sanglots