Hier, à 7 h du matin, un regroupement de plusieurs dizaines de personnes à la place de l'Indépendance annonçait l'événement; le procès d'une double affaire où s'enchevêtrent affaires, arrivisme politicien et tribalisme. La nuit du 31 décembre au 1er janvier, des habitants de Boukebche, un hameau situé à quelques encablures de Ouillen ont pris d'assaut une carrière implantée non loin de leurs maisons pour interdire l'utilisation des explosifs à cause, estiment-ils, des dommages causés à leurs maisons. Les menaces et échauffourées ont tout de suite dégénéré en actes de violence. Des engins ont été saccagés par les protestataires et des employés ont été sommés de quitter les lieux sous la menace. L'un des propriétaires du chantier use d'une arme à feu et blesse un des assaillants, en l'occurrence N.D., lequel est actuellement sous surveillance médicale. Nos sources ont indiqué que les deux actes seront traités dans une même affaire. Il s'agit d'abord d'un trouble à l'ordre public suivi d'actes de violence et ensuite de l'utilisation de l'arme dans des conditions que la justice aura le soin d'élucider. A l'heure où nous rédigions ce papier, le procès continue et une foule compacte de gens attend la décision du parquet au milieu d'un important dispositif de sécurité déployé aux abords du tribunal de Souk Ahras.