Déjà à l'étroit du fait de sa difficile configuration, la ville des Ponts souffre encore plus du laxisme des uns et de l'incivisme des autres. Malgré l'interdiction d'accès à Bab El Kantara, durant la journée, pour les conducteurs de camions de gros tonnages et autres semi-remorques, c'est toujours l'anarchie qui y règne, notamment sur l'axe névralgique situé entre le Chalet-des-Pins et la Corniche, en passant par l'avenue des Frères Zaâmouche. Des bouchons interminables se forment chaque jour, surtout aux heures de pointe. Le point noir demeure le lieu d'intersection où se rencontrent les véhicules empruntant l'avenue Zaâmouche, avec ceux venant de l'avenue de Roumanie, surtout les grands bus de voyageurs à destination des wilayas de Skikda et Annaba, dont le passage crée des encombrements monstres. En fin d'après-midi, c'est le calvaire avec les désagréments causés par les travaux sur les chantiers du Transrhumel où la sortie des engins à proximité de la sortie du pont Sidi Rached cause d'énormes ennuis aux automobilistes ; ajoutez à cela le mauvais état de la chaussée qui se rétrécit par endroits, et ne peut plus contenir l'important flot de voitures et de bus. De l'autre côté, juste à l'entrée de la route de la Corniche, c'est le même scénario qui se répète. Les mesures décidées, il y a quelques mois, par la commission de transports de l'APC pour réorganiser la circulation automobile, en réglementant l'arrêt au niveau de la station de bus de Bab El Kantara, demeurent sans effet. Le temps d'arrêt fixé pour les bus n'est jamais respecté. En l'absence du moindre contrôle, les files se forment sur plusieurs dizaines de mètres. Emprunter les lieux en véhicule devient un dur exercice de «gymnastique dans l'espace». La sortie du pont d'El Kantara est devenue un véritable goulot d'étranglement pour ceux qui désirent rejoindre le centre-ville ou la route de la Corniche. En face de la gare ferroviaire, en allant vers le pont Sidi Rached, c'est le même constat avec parfois le stationnement anarchique des bus desservant les communes de Hamma Bouziane, Didouche Mourad et Zighoud Youcef. Pour rappel, la station de Bab El Kantara a été ouverte dans des conditions particulières après la délocalisation des bus abrités par l'ancienne station fermée pour les besoins de la construction du parking à étages, lequel a traîné pendant dix longues années. Créé à la hussarde au début de l'année 2000, le lieu demeure le parfait exemple de l'anarchie qui règne dans le secteur des transports. Cette station improvisée, ne répondant pas aux normes requises, connaîtra, au fil des années, un encombrement qui ne cesse de perturber la circulation, avec le nombre sans cesse croissant de bus. Une situation qui se complique encore, surtout que les autorités de la ville n'ont pas pensé durant ces dix ans à une solution de rechange pour un lieu de stationnement qui devait être provisoire.