Le mouvement de grève aura coûté à l'entreprsie plus de 600 millions de dinars. «Dans les cinq années prochaines nous allons recruter plus de 1500 personnes» annonce le directeur-général adjoint de l'ERENAV. Les employés de l'ERENAV, entreprise de réparation navale, de Béjaïa en grève depuis le 5 décembre dernier ne comptent pas reprendre le travail de sitôt malgré cet appel de la direction générale de l'entreprise basée à Alger leur demandant de sommer de mettre fin à leur grève. Les employés exigent une réponse concrète à leurs revendications avant de négocier l'arrêt de leur mouvement de protestation. Dans l'après-midi de jeudi dernier, le directeur-général adjoint de l'ERENAV, Ali Sali, s'est enfin exprimé sur cette grève qui paralyse l'entreprise depuis 29 jours. S'il ouvre la voie au dialogue, il appelle aussi à la reprise du travail dans les plus brefs délais pour stopper cette inertie qui aura coûté à l'ERENAV plus de 600 millions de dinars (60 milliards de centimes). «Je voudrais lancer un appel à tous les travailleurs de l'ERENAV de Béjaïa, aux permanents et contractuels, de reprendre le travail car ils ont été induits en erreur par certaines personnes. Cet arrêt de travail a causé à l'ERENAV un préjudice de plus 600 millions de dinars durant l'exercice 2012», a-t-il déclaré et d'ajouter que les déclarations qui ont émané des représentants du syndicat sur l'imminent licenciement des contractuels sont fausses. «L'entreprise a besoin de son personnel qu'il soit permanent ou contractuel pour faire face au plan de charge qui est très important. Nous avons également assuré des formations à nos employés parce que nous avons besoin d'eux», a-t-il encore précisé faisant allusion au plan de développement 2012-2017, rendu public en février dernier et qui serait doté d'une enveloppe de près de 24 milliards de dinars. Tout en réfutant toute intention malveillante de l'entreprise à l'égard de ses employés en arrêt de travail, le DG adjoint de l'ERENAV évoque aussi les investissements entrepris par la direction et les grands moyens acquis de la part des pouvoirs publics pour son développement. «Dans les cinq années prochaines nous allons recruter plus de 1500 personnes. Ce n'est pas dans l'intérêt de l'entreprise de licencier des travailleurs pour lesquels nous avons investi pour leur formation», dit-il. Pour lui, toutes les déclarations émises auparavant sur un éventuel licenciement massif des contractuels sont «mensongères». «Ces gens-là sont en train de leur mentir. Il faut qu'ils soutiennent leur directeur qui est là-bas qui fait tout son possible depuis le début de cette grève pour que les travailleurs mettent fin à leur grève, pour qu'ils touchent leurs salaires», a-t-il appelé. Ali Sali a également souhaité l'intervention des pouvoirs publics de Béjaïa pour entamer les négociations entre la direction de l'ERENAV et les travailleurs afin d'aider les deux parties à trouver un terrain d'entente pour mettre fin à la protestation et permettre aux travailleurs de reprendre le chemin du travail.