Les travailleurs grévistes de l'Entreprise de réparation navale (Erenav), de Béjaïa, campent sur leur position malgré les exhortations de la direction générale de l'entreprise à mettre fin au mouvement. Dans un communiqué, rendu public le 4 janvier, ils lancent un «appel aux travailleurs des autres unités de l'Erenav (Alger, Oran) et des différentes entreprises de Béjaïa, à se solidariser activement (avec eux), ainsi que l'union de wilaya et l'inspection du travail à faire avancer (leurs) droits et intérêts collectifs avant tout». Ainsi donc, ni les déclarations alarmantes faisant état d'une perte sèche de 600 millions de dinars accusée par l'Erenav depuis le début du mouvement de protestation le 5 décembre 2012, ni les démentis sur la volonté de l'entreprise d'amorcer une opération de licenciement des contractuels, émis par des responsables de la DG de la SPA, ne trouvent échos parmi les protestataires. Ces derniers, n'y voient qu'«une manœuvre de plus» et «un subterfuge» entrepris par l'administration pour briser l'élan de solidarité des travailleurs. Dans leur communiqué, ils assurent que la direction de l'unité a «mis fin aux contrats de tous les agents de sécurité». Dans ce climat de tension et de suspicion, ils campent sur leur position en exigeant la prise en charge effective de leurs revendications, la sauvegarde des emplois, l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre de six travailleurs, la réintégration de quatre syndicalistes de l'unité et le respect de la dignité des travailleurs et de leurs liberté de s'organiser. Pour une entreprise navale, la situation est houleuse. D'autant que les deux parties (grévistes et direction), loin d'avoir engagé un débat sérieux (sinon la grève n'aurait pas duré un mois et couté 600 millions de dinars), dénoncent manipulations et rumeurs. Du côté de la direction générale de l'Erenav, selon les comptes-rendus de la presse, le directeur général adjoint de l'entreprise déclare que ces «travailleurs (permanents et contractuels) ont été induits en erreur par certaines personnes». La version des protestataires entretient encore davantage ce climat de suspicion et de volonté délibérer de faire chavirer l'unité de Béjaïa. Dans leur communiqué, ils dénoncent des «manœuvres diaboliques de division des rangs des travailleurs en usant de mensonges (la fermeture d'unité) et de menaces de licenciement à l'encontre des travailleurs». Le document cite même la source du malaise en la personne du directeur de l'unité de Béjaïa, qui a «provoqué» les travailleurs, estiment-ils. En avril 2012, un mouvement de grève de 23 jours, mené par le syndicat de l'entreprise, s'était terminé par un accord et une plateforme de revendications salariales et socioprofessionnelles avait été transmise. L'élément déclencheur du nouveau débrayage ferait suite a des sanctions prises à l'encontre de certains syndicalistes ayant pris part au mouvement d'avril. La rumeur, les manipulations et l'absence de dialogue salutaire ont fait le reste. S. A.
Le CC du parti FLN tient sa 6e session ordinaire fin janvier Le bureau politique du parti du Front de libération nationale (FLN), réuni dimanche en présence de la majorité de ses membres, sous la présidence du secrétaire général, M. Abdelaziz Belkhadem, a décidé de tenir la 6e session ordinaire du Comité central (CC) du 31 janvier au 2 février prochain, a indiqué un communiqué du parti. La session débattra de plusieurs questions, dont la situation organique du parti, les résultats des élections, le projet de propositions d'amendement de la Constitution et le projet de budget du parti sur la base de son programme d'activité pour 2013, précise la même source. Le programme pour l'année 2013 sera présenté, entre deux congrès, devant la direction du parti, selon la même source, qui a qualifié cette dernière de «souveraine» et «seule habilitée à prendre des décisions relatives aux affaires du parti». Le parti FLN «est sorti vainqueur dans toutes les échéances au regard de son ancrage populaire et de son rôle dans la réussite des réformes et la garantie de la stabilité politique, institutionnelle et sociale», ajoute la même source. D'autre part, le parti FLN a annoncé la préparation de la conférence nationale des élus dans le cadre de la finalisation de l'application du programme quinquennal 2010-2014, en vue d'activer les réformes annoncées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et de promouvoir le développement local.