Mille logements sont en mal d'implantation à travers la wilaya à cause des lenteurs dans le traitement du contentieux dans le foncier de la part des instances concernées. Les 26 maires de SoukAhras en réunion, hier, avec le wali dans la salle de conférence de l'APW, n'ont pas «charmé» l'assistance lors de leurs interventions et c'est un arrière-goût de déjà vu qui a été dégagé par ce conclave. L'entame du premier responsable de l'exécutif s'est voulue rassurante quant aux problèmes récurrents des fuites d'eau, de désenclavement et de bitumage des routes. Il a brossé un tableau «rose», prédit des résultats probants d'ici le mois de juin et accusé allusivement la presse écrite de faire dans le négativisme. Le P/APC de Ouled Moumen a soulevé le problème du manque d'eau potable au niveau de la mechta Loufouidh qui relève de sa circonscription alors que celui de Tiffech a déploré l'enclavement de certains hameaux, qu'il est appelé à gérer. Le wali a répondu aux intervenants par un chiffre. «Nous avons 25 mechtas qui ont des problèmes spécifiques et nous en tiendrons compte dans nos opérations». Un autre maire a carrément versé dans la diatribe et les règlements de comptes; il n'a pas lésiné sur les moyens pour tirer à boulets rouges sur son prédécesseur et accabler un promoteur de sa connaissance. Idem pour trois autres P/APC qui ont révélé chacun ses intentions passionnées et un esprit revanchard. Un autre intervenant a poussé un peu loin la logique du ridicule pour placer comme première préoccupation de la population des voitures neuves pour son compte. Le maire de Ouillen a transmis quant à lui les inquiétudes des habitants de Boukebch, un hameau sorti de l'anonymat lors des derniers affrontements avec le propriétaire d'une carrière qui utilisait des explosifs pour l'extraction des matériaux de construction. Le wali a insisté sur le caractère tendancieux des émeutes dans cette commune. Le même responsable a annoncé dans le cadre de la lutte contre la prolifération des bidonvilles que les constructions illicites ayant fait l'objet d'un arrêté de démolition disparaîtront dans les mois à venir. Concernant les situations litigieuses dans le foncier, le wali a arrêté le chiffre de 1000 logements en mal d'implantation à travers la wilaya, et ce à cause des lenteurs dans le traitement du contentieux de la part des instances concernées. Ceci se répercute de manière négative sur le lancement des projets de construction des logements toutes formules incluses. Constat «satisfaisant», promesses de prendre en main les problèmes de l'heure et maires majoritairement peu convaincants. Quoi de plus pour que cette année ne ressemble pas aux autres.