A Tlemcen, tous les bureaux de poste étaient paralysés hier. Aucune prestation de service n'était assurée, même si des grévistes affirmaient que «le strict minimum était garanti». Même chose pour les distributeurs automatiques de billets (DAB) qui étaient à l'arrêt. «Nous travaillons pour des salaires minables, dans des conditions lamentables, souvent dans l'insécurité et avec en prime le mépris de nos hauts responsables. C'en est trop», affirment les grévistes. Hier, le facteur n'est pas passé dans les quartiers. A Sidi Bel Abbès, un arrêt de travail «spontané» a été observé, hier, dans la plupart des bureaux de poste, à l'exception de la Grande Poste (recette principale). La grève des postiers déclenchée depuis quelques jours s'est sensiblement répercutée sur les usagers de la poste, même si un service minimum (paiement par distributeur automatique) est assuré dans la majorité des structures postales. Par contre, un gel total des activités, notamment des guichets, a été observé au niveau des bureaux de poste de Mostefa Ben Brahim, Sfisef, Ben Badis et de la plupart des bureaux du chef-lieu de wilaya. A Tiaret, selon un responsable d'Algérie Poste, joint hier par téléphone, le taux de suivi de la grève des postiers est estimé à 35%. Selon cette source, 26 des 76 bureaux de poste étaient, hier, en grève. Certaines autres sources évoquent, en revanche, un taux plus élevé que celui annoncé par l'administration de la poste. A Aïn Témouchent, au chef-lieu de wilaya, la poste de la cité Akid Abbès et le bureau de poste de la nouvelle ville Akid Othmane ont mis fin, hier, à la grève. Une grève toujours maintenue, toutefois, en son bastion le plus résolu qu'est la poste centrale. A la recette principale, on ne décolère pas, revendications collectives et spécifiques mêlées : «Nos collègues ont repris sous la pression, les menaces et notre lâchage par le syndicat. Ici, nous avons cotisé pour remettre en marche le chauffage central, partiellement d'ailleurs. Le réparateur sachant que c'était notre argent a refusé de le prendre. Quant aux climatiseurs installés flambant neufs, ils n'ont jamais fonctionné, nous obligeant à subir la canicule de l'été. Quant à la sécurité, elle est nulle. Nous subissons dans l'indifférence les insultes, les menaces et les agressions de toutes sortes. Ni policier ni agent de sécurité pour nous protéger. En un mot, les conditions de travail sont déplorables. Et pour justifier la stagnation de nos revenus, on nous parle de déficit ! Existe-t-il réellement et s'il y en a, est-ce de notre faute ?» A Adrar, les postiers sont entrés, hier, en grève illimitée. Le service minimum n'est pas assuré. Les usagers n'ont pu effectuer aucune opération postière, notamment celle liée aux retraits et aux virements d'argent. A Mecheria, la grève des postiers a été largement suivie, tandis qu'à Aïn Sefra et Naâma, le débrayage a débuté, dans l'après-midi, suite à une réunion des représentants du syndicat. Enfin, à Saïda, les bureaux de poste sont sérieusement perturbés, depuis mercredi dernier, par un arrêt de travail des salariés d'Algérie Poste.