N'ayant pas vu leur problème réglé depuis plusieurs semaines, 15 des 18 médecins résidents du service ORL de l'hôpital Dorban relevant du CHU Ibn Rochd, qui ont été déclarés ajournés par leur chef de service sans aucune évaluation, ont décidé de passer à l'action. Dans un avis adressé à notre rédaction, les 15 médecins résidents observent depuis hier une grève générale de cinq jours. En guise de solidarité, l'ensemble des médecins résidents de la faculté de médecine de Annaba organisera aujourd'hui un sit-in à partir de 13h. Par ces actions, les premiers comme les seconds, affiliés tous à la section syndicale des médecins résidents (SSMR), veulent dénoncer «le non-respect» de la plateforme d'entente signée en juin dernier entre les résidents concernés et leur chef de service, la sanction des 15 médecins résidents anciennement grévistes et surtout le silence total de toutes les instances concernées. Aussi, ils exigent l'annulation du PV de délibération, la validation de l'année et le transfert de tous les résidents concernés par le mouvement. Les 15 résidents du service ORL affirment que «le présumé programme de 13 cours de rattrapage des enseignements de l'année en cours sur lequel nous devons être évalués n'est pas encore achevé. Pis, aucun examen n'a eu lieu. Dans quel but alors ce programme a-t-il été établi et sur quelle base avons-nous été évalués ?». En effet, à l'issue de ce mouvement de contestation, une plateforme d'entente avait été établie en juin 2012 mettant fin au mouvement de grève des résidents sous condition de respecter la formation, le rattrapage des enseignements et l'évaluation ainsi que l'amélioration des conditions de travail. Les médecins résidents, quant à eux, avaient été invités à renoncer à leur congé annuel. Pour permettre le respect de ces engagements, une commission initiée par le conseil scientifique de l'université avait été mise en place. Contacté, le doyen de la faculté de médecine, le Pr Benali, a déclaré : «J'ai adressé une correspondance officielle au chef de service ORL pour lui faire savoir que l'accord de levée de la grève qu'il avait signé en juin dernier n'a pas été respecté.». Ainsi, les prérogatives du doyen de la faculté de médecine se limitent à cette intervention, le reste est du ressort du ministère de la Santé. Mais depuis, ce dernier n'a pas jugé utile d'intervenir pour mettre fin à ce conflit.