Alors que la chambre administrative près la cour de Guelma vient de renvoyer la prononciation du verdict dans l'affaire de l'APC de Souk Ahras au 15 du mois en cours, le présumé maire avait adressé quelques jours auparavant des convocations aux édiles communaux, avec comme ordre du jour la répartition des tâches au sein du conseil exécutif. A rappeler que les activités de la commune du chef-lieu de la wilaya sont suspendues en attendant la décision de la justice, destinataire d'un recours fondé sur une anomalie dans le quorum requis pour l'investiture du P/APC. Dans une conférence de presse animée, hier, par l'alliance PLJ (parti de la liberté et la justice)- FNL (front national des libertés) et RND (rassemblement national démocratique), les élus issus de ce bloc ont annoncé le boycott de la première réunion de l'APC en signe de protestation contre les tentatives de récupération et de confiscation de la volonté de la population locale, qui les a mandatés pour gérer les affaires de leur cité. L'un des contestataires témoigne: «Il est impossible de cautionner un maire que des textes de loi refusent de confirmer et qui a fait preuve dès sa première sortie d'une arrogance manifeste.» Abdelghani Merad, un élu FNL a, de son côté, déclaré ceci : «En voulant trouver un terrain d'entente pour ne point bloquer la gestion de la commune, le présumé maire a répondu par des gestes de dédain envers nos élus.» S'agissant du recours adressé à la justice, la majorité des membres de l'APC sont unanimes quant aux manoeuvres de dernière minute adoptées par le membre contesté pour exercer une influence sur la décision de la justice. Un communiqué a été rendu public à la fin de la conférence de presse aux fins d'aviser l'opinion publique sur cette grave affaire, où la volonté d'imposer «une assemblée Belkhadem» contre la volonté de toute une population est déjà perceptible. A noter que les représentants des collectivités locales à l'échelle de la wilaya brillent toujours par leur absence.