Qui sera le successeur d'Ahmed Ouyahia à la tête du Rassemblement national démocratique (RND) ? A une semaine de la réunion fatidique du conseil national du parti – la dernière avant le congrès –, les tractations pour la désignation de l'homme appelé à gérer la situation actuelle se poursuivent. Et un nom semble déjà faire le consensus. Il s'agit de l'actuel président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. «Il y a un consensus pour que Abdelkader Bensalah soit le SG jusqu'au congrès. Il est l'homme qui peut contrôler la situation en ce moment et préparer les assises du parti», affirment plusieurs sources au RND. Ainsi, il semble que le nom de l'ancien ministre de la Santé et chef de file du mouvement de redressement, Yahia Guidoum, qui s'échauffait pour prendre les commandes du RND ne fait pas l'unanimité, du moins parmi les membres du conseil national. Depuis la démission surprise d'Ahmed Ouyahia qui, selon Miloud Chorfi, chargé de communication du RND, «refuse de revenir sur sa décision», les événements s'accélèrent au sein du parti. Les cadres de cette formation lorgnent Abdelkader Bensalah, qui vient juste de briguer un troisième mandat à la tête du Sénat. Les députés (à l'APN et au Sénat) sont aussi favorables à un retour de Abdelkader Bensalah à la direction. «L'ancien ministre de la Santé ne fait pas consensus au sein du conseil national», commentent les mêmes sources. Mais une question reste posée : Abdelkader Bensalah acceptera-t-il ce poste ? Pourra-t-il cumuler les responsabilités (président du Conseil de la nation et SG du RND) ? Pour l'instant, il n'a fait aucun commentaire. «Pour le moment, on ne lui a pas fait la demande officiellement. Le 17 janvier prochain, on connaîtra sa réponse», expliquent encore les mêmes sources. «Nous avons pensé à Bensalah pour plusieurs raisons. L'homme est membre fondateur du RND et il n'a pas l'ambition de diriger le parti. Il ne sera donc pas candidat au poste de SG lors du prochain congrès», ajoute-t-on. Pour Miloud Chorfi, rien n'empêchera Abdelkader Bensalah, s'il le veut, d'être secrétaire général du parti et président du Sénat. En tout cas, la bataille pour le contrôle de la direction du RND sera rude. Les partisans d'Ahmed Ouyahia vont sans nul doute s'opposer à la désignation de Yahia Guidoum à la tête du parti. Ils sont majoritaires au conseil national. En revanche, la majorité des membres du mouvement de redressement ne peuvent pas prendre part à la réunion du 17 janvier prochain, d'autant plus qu'il ne font pas partie de cette instance. «Seuls les membres du conseil national prendront part à cettew rencontre», affirme Miloud Chorfi.