1 200 à 1 300 patients seront pris en charge mensuellement. Louverture, hier, d'un service de médecine physique et de réadaptation à l'établissement public hospitalier (EPH) Ibn Zohr de la ville de Guelma a définitivement mis fin au calvaire qu'avaient enduré plusieurs générations de médecins, paramédicaux et autres employés. Ces derniers, jusque-là, travaillaient dans des conditions extrêmement pénibles dans des locaux exigus et insalubres datant de l'époque coloniale. «J'ai travaillé plus d'une décennie dans les vieux locaux et je peux vous dire que j'ai développé des allergies», nous déclare une paramédicale qui ajoute: «Nous accueillons avec soulagement ce transfert mais beaucoup d'entre nous sont malades. La toiture, en amiante, a dû faire beaucoup de dégâts dans nos organismes.» En clair, ce transfert n'interviendrait-il pas un peu en retard par rapport aux doléances des fonctionnaires de ce service ? Mais beaucoup disent mieux vaut tard que jamais ! «Il reste à diagnostiquer et à évaluer, par la médecine du travail, les dommages occasionnés aux personnels en poste», concluent nos interlocuteurs. Le nouveau service de médecine physique et de réadaptation, unique à l'échelle de la wilaya de Guelma, a pour mission de prendre en charge une moyenne de 1200 à 1300 patients par moi, nous dit-on, toutes activités confondues. Il est question, en effet, de rééducation fonctionnelle suite à des séquelles en neurologie et traumatologie. Ce service prend également les pathologies respiratoires (kinésithérapie) et dispose de cinq lits pour l'acupuncture. Dans ce contexte, le docteur Fadel G., médecin-chef, nous déclare : « Nous traitons également certains de nos patients par injection de toxines botulinique de type A (Botox) dans les pathologies spastiques (applications thérapeutiques : traitement du strabisme, du blépharospasme, de la dystonie cervicale et de la paralysie cérébrale). Notons enfin, que l'aménagement de ce service a coûté 7 400 000 dinars en plus de 5 600 000 DA pour les équipements. Deux médecins spécialistes et 5 paramédicaux sont en poste dans ce service. Un seul bémol : les soins en acupuncture ne sont dispensés que par une seule spécialiste, d'autant que la fréquence des malades orientés a atteint les 200 patients par mois.