Les postiers s'engagent à redoubler d'efforts pour combler le retard cumulé lors des journées de grève. La reprise du travail, dans la majorité des bureaux de poste, a été accueillie avec satisfaction par les citoyens. Privés de liquidités durant une dizaine de jours, les usagers de la Poste ont afflué en grand nombre, dès les premières heures de la journée d'hier, dans les bureaux de poste. Pour faire face à la demande et pouvoir satisfaire tous les usagers, certains bureaux de poste ont limité les retraits à 5000 DA. C'est le cas des bureaux de poste se trouvant à l'est de la capitale. «5000 DA est un montant dérisoire, d'autant plus que la grève des postiers a coïncidé avec les vacances scolaires. Personnellement, j'ai dû faire face aux multiples dépenses en empruntant auprès d'amis», dira un père de famille venu effectuer un retrait d'argent au niveau de la poste de Réghaïa, et de poursuivre : «Il conviendrait de revoir rapidement ce seuil pour permettre aux citoyens de combler les dettes qu'ils ont contractées durant cette période.» D'autres bureaux de poste n'ont pas imposé de plafond aux usagers, à l'instar du bureau de poste de Bourouba : «nous n'avons imposé aucun plafond pour les retraits. Les usagers qui se présentent au niveau de notre structure peuvent retirer le montant qu'ils veulent», assure M. Youcef, receveur du bureau de poste de Bourouba, avant d'ajouter : «tout le personnel est mobilisé pour récupérer le retard cumulé lors des dix jours de grève. Nous nous sommes mobilisés de manière tout à fait spontanée pour faire face aux demandes des usagers.» Le bureau de poste de Bourouba a enregistré aux environs de 10h près de 1000 opérations de paiement. Cette cadence ne ralentira pas tout le long de la journée. «nous avons été surpris par l'engagement des travailleurs à satisfaire nos demandes en matière de retrait. Aussi, la rapidité du service a permis de payer un nombre important d'usagers dès les premières heures de la matinée», témoigne un citoyen de la commune d'Hussein Dey, qui s'est rabattu sur le bureau de poste de Bourouba. S'agissant des distributeurs automatiques, ces derniers ont été également pris d'assaut par les citoyens. Des files d'attente se sont formées aux abords des bureaux de poste dès la matinée d'hier. Cependant, certains distributeurs n'ont pas été alimentés en liquidités, c'est le cas des distributeurs de Bordj El Bahri, Réghaïa et Heuraoua, obligeant les usagers de se rabattre sur les guichets, augmentant ainsi le nombre de demandeurs. Le constat général dans la plupart des bureaux de poste fait ressortir la mobilisation sans faille des postiers à satisfaire les demandes des citoyens : «nous sommes prêts à travailler de jour comme de nuit pour combler le retard que nous avons cumulé durant les journées de la grève», dira un postier.