Les insurgés islamistes somaliens shebab ont publié, hier sur Twitter, trois photos du cadavre d'un homme blanc, présenté comme le chef d'un commando français tué dans l'opération ayant échoué à libérer, samedi en Somalie, un otage français qu'ils détiennent depuis 2009. Ils ont par ailleurs annoncé être parvenus à «un verdict unanime» qu'ils rendront public «dans les heures à venir» sur le «sort» de l'otage, un agent des services français de renseignement extérieur (DGSE) nommé Denis Allex (vraisemblablement un pseudonyme). Ce dernier est présumé mort depuis l'opération qui n'a pu l'arracher à ses geôliers. Mais les shebab ont assuré, sans en apporter la preuve, qu'il était vivant et entre leurs mains, et avaient annoncé leur intention de le juger. - Niger
L'ONG antinucléaire Observatoire du nucléaire a réitéré, hier, ses accusations de «corruption» à l'encontre du fabricant français de réacteurs Areva au Niger, après l'annonce que le groupe allait verser une «aide» de 35 millions d'euros à ce pays. L'association, assignée en justice par le groupe en décembre suite à ses accusations, a annoncé dans un communiqué avoir publié «un document exceptionnel qui montre comment Areva dicte (...) sa loi aux dirigeants du Niger et qui confirme les accusations portées par l'Observatoire du nucléaire contre Areva». D'après l'ONG, qui a mis en ligne ce document sur son site, il s'agit du «compte rendu confidentiel» d'une réunion tenue en novembre à Paris entre des dirigeants d'Areva et le directeur de cabinet du président du Niger. Areva y juge «probable» que sa nouvelle mine géante d'uranium d'Imouraren au Niger ne démarre sa production que mi-2016, voire six mois plus tard. Pour calmer les impatiences nigériennes, le groupe s'engage notamment à «déployer tous les efforts» pour lancer l'exploitation de la mine d'uranium d'Imouraren mi-2015 et à verser au Niger 35 millions d'euros sur 3 ans. - Tunisie
Des détenus n'ayant pas bénéficié de la grâce présidentielle à l'occasion du deuxième anniversaire de la révolution ont mis le feu, hier, à leur cellule dans une prison près de Tunis, en signe de protestation, a indiqué une source au ministère de la Justice. «Des détenus déçus de ne pas avoir été graciés ont mis le feu à leurs matelas dans leur cellule», dans la prison de Mornaguia, a affirmé à la presse cette source, qui n'était pas en mesure de préciser ni le nombre ni l'identité des prisonniers mécontents. Des pompiers ont été dépêchés sur les lieux, tandis que des unités de la Garde nationale (gendarmerie) et de l'armée ont été déployées aux alentours de la prison, a indiqué de son côté l'agence officielle TAP. A l'occasion de la célébration du deuxième anniversaire de la révolution qui a chassé l'ancien président Ben Ali, le chef de l'Etat tunisien, Moncef Marzouki, a gracié quelque 312 détenus et décidé des réductions de peine pour 1300 autres.