Vingt et une copies de certificat de nationalité algérienne vierges portant le cachet rond du tribunal de Annaba, 20 imprimés de cessation de recherche vierges portant le cachet rond du tribunal de Annaba, 10 imprimés de casiers judiciaires (B3) vierges portant les cachets ronds du greffier et du procureur adjoint, 14 imprimés de permis de conduire vierges, 8 imprimés de cartes d'identité nationales vierges, 4 cartes d'identité françaises, 3 passeports dont 2 français sont entre autres documents saisis, hier, par les enquêteurs de la section de recherches de la Gendarmerie nationale de Annaba. Et c'est l'amie du mis en cause, K. M., 28 ans, écroué le 9 janvier par le procureur près le tribunal de Annaba, qui a contacté les enquêteurs pour les informer que ce dernier lui a confié un sac contenant les objets saisis qu'elle a abandonné au niveau d'une mosquée en chantier à la cité Sidi Achour. En effet, ils ont récupéré un sac plastique de couleur rouge, renfermant les objets saisis. Outre les documents vierges, un lot de 10 cachets humides a été également trouvé dans ce sac. Il s'agit d'un cachet rond portant l'inscription «La cour de Annaba, le greffier», un cachet rond portant l'inscription «Le tribunal de Annaba, le greffier», un cachet rond portant l'inscription «La cour de Annaba, le procureur général adjoint», un cachet rond portant l'inscription «Le Tribunal de Annaba, le procureur de la République», un cachet rond portant l'inscription «Wilaya de Annaba», un cachet rond portant l'inscription «Wilaya de Annaba, Daïra de Annaba», un cachet rond portant l'inscription «Daïra d'El Bouni», un cachet rond portant l'inscription «Ministère de la Justice», un cachet rond portant l'inscription «Ministère de l'Intérieur» et un cachet rond portant l'inscription «Commune de Annaba, service de l'état civil». Interrogé sur l'origine de cette «administration parallèle», l'accusé principal, dont l'acolyte est en fuite, a avoué que «ces documents ont été falsifiés en France par un Tunisien au profit d'un Algérien, qui l'a chargé de les introduire en Algérie via la Tunisie».