Chaque nouvelle célébration apporte une retouche au programme de amenzu n'Yennayer, concocté par la Maison de la Culture de Béjaïa. L'ambiance est voulue conviviale et festive. Le public a ainsi été convié à un couscous, servi dans le hall de l'établissement, où les rangées de sièges prévus à cet effet furent prises d'assaut par des familles et des ribambelles d'enfants. On était paré pour distribuer quelque 600 parts. Le public a eu ensuite droit à un entremets, thé et crêpes, comme elles se faisaient dans la région. Le personnel de la Maison de la Culture, aidé par des bénévoles sous intendance d'un vrai chef, avait dû pour cela s'y mettre aux fourneaux, toute la nuit du vendredi. La célébration a connu, de même comme nouveauté, la concession de tout le pourtour du patio à des artisans et à des associations venus présenter des produits du terroir. Les associations Azar de Seddouk, Sauvegarde du patrimoine de Tizi n'Berber, et Adrar n'Ezzan ont ressorti des remises, pour la circonstance, les anciens ustensiles de cuisine en terre cuite et en cuivre, les jarres, tagines, tamis, lampes à huile, outils de filature et de tissage, silos et socs en bois, tapis de séchage de figues,… La littérature amazigh a été de la partie. Dictionnaires, ouvrages d'histoire et de poésie, biographies de grands noms de la chanson kabyle étaient proposés au public…. Côté divertissement, l'ouverture est donnée par la chorale Tarbaât el Khalat, suivie par la projection du film Si Moh u M'hand. L'affiche a été relevée par la production des chanteurs Boudjemâa Agraw, Boualem Boukacem et du groupe les Abranis. Côté savant, une conférence sur les origines de Yennayer a été animée par le poète Karim Chikh.