La célébration de la journée du 12 janvier est consacrée dans plusieurs régions de l'Afrique du Nord. Amenzu n yennayer est le premier jour de l'année amazighe de l'année berbère 2960. Ce jour est également appelé en Kabylie, les portes de l'année «tiwurra n useggas» une connotation qui véhicule toute une croyance basée sur un nouveau début, de nouveaux espoirs et de nouveaux horizons espérés toujours meilleurs. Des festivités dans plusieurs villages De nombreuses localités et villages de la wilaya de Tizi Ouzou ont prévu d'organiser des festivités pour célébrer ce premier jour de l'an amazigh qui reste toutefois encore une fête non reconnue dans le calendrier des fêtes légales en Algérie. Parmi ces festivités, citons celles qui se déroulent depuis hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. La journée d'aujourd'hui sera marquée principalement par une séance de dégustation de coucous à l'initiative de la maison «Couscous El Gherbel», un gala artistique et des conférences qui porteront sur les traditions culinaires de yennayer et d'autres thèmes encore. Des festivités similaires auront lieu également dans d'autres localités comme à Draâ El Mizan. Les comités de village et les associations culturelles sont tous de la partie pour fêter cette journée. La célébration de yennayer en Kabylie La célébration de cette fête est marquée par un rite où l'on immole des coqs, en guise de sacrifice «Asfel» autrefois destiné à rendre la divinité propice, clémente aux humains et éloigne les forces maléfiques. «Imensi n yennayer» ou le dîner de Yennayer, est soigneusement préparé afin de souhaiter l'abondance pour toute l'année. Plusieurs plats sont préparés pour cette occasion où tout le monde se montre généreux. S'il y a des régions où l'on prépare sept repas, dans d'autres par contre on y met sept différents ingrédients dans le même plat. Souvent, ces plats sont préparés à base de viande blanche, poulet de ferme élevé spécialement pour cette occasion, ou encore de la viande séchée «acedluh», pour agrémenter le couscous ou le gros couscous «berkoukès». Si la famille devait préparer sept repas elle inclut généralement les crêpes «tighrinfin», des beignets «lekhfaf», «lemesemen», «tahedourt», couscous, berkoukès, «acarid» ou autres mets traditionnels. Dans les régions où les familles préparent un seul repas, il est généralement préparé à base de poulet, de viande séchée, de pois chiches, de haricots, de lentilles, de blé, de fèves. D'autres familles par contre vont jusqu'à égorger sept poulets. Ce jour est souvent consacré pour d'autres rituels, ainsi c'est ce jour de l'année que l'on choisit dans certaines familles pour couper pour la première fois les cheveux des petits garçons. De nos jours, les traditions ont fini par disparaître dans certaines régions où persiste malgré tout le devoir de marquer cette journée par le repas de couscous au poulet.