Le Centre d'Etudes Diocésain Les Glycines organise une conférence mercredi à 18h autour du thème « Construction historique et modes de recomposition de la citoyenneté en Algérie ». Assurée par Brahim Salh, professeur en sociologie et anthropologie à l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, la conférence abordera, plus précisément «la question de la construction de la citoyenneté en Algérie et ses modes de recomposition, en particulier à travers les conflits identitaires et politiques ». La conférence sera articulée autour des questionnements : « comment être soi ? Et à partir de quels éléments définit-on l'appartenance ? ». En tant que construction historique, la citoyenneté est bâtie sur des références qui peuvent s'opposer, selon les facteurs et les projets. Les conflits identitaires et politiques sont des moments intenses de recomposition de la citoyenneté, qui révèlent comment est perçue la citoyenneté par les dirigeants et comment elle est vécue par le peuple. Un écart important entre ces deux acceptations peut entrainer un «processus d'imposition » qui entraine l'adhésion forcée ou la contestation. «Le conférencier interrogera la manière dont les acteurs politiques construisent la notion de citoyenneté et à partir de quels référents», en s'appuyant sur les conflits et contestations, en tant que facteurs de reconstruction et de déconstruction des modèles imposés. Ces modèles parfois favorisent la diversité culturelle et politique, ou une crispation identitaire de type religieuse, linguistique ou territoriale. Enfin, Brahim Salhi interrogera les instruments qui garantissent l'insertion de la notion d'identité telle qu'elle est imposé, concrètement. Docteur d'Etat ès lettres et sciences humaines (Sorbonne Nouvelle, 2004), Brahim Salhi est, par ailleurs, chercheur associé au Cnetre de recherche en anthropologie sociale et culturelle –CRASC- d'Oran et auteur de l'essaie Algérie, citoyenneté et identité paru en 2010 aux éditions Achab.