Au moins 14 personnes ont été tuées et 65 blessées en Irak, hier, dans une nouvelle vague d'attentats visant la communauté chiite. Cette journée de violences s'inscrit dans un contexte politique extrêmement tendu. Le Premier ministre chiite, Nouri Al Maliki, doit faire face à un mouvement de protestation de la minorité sunnite irakienne, indignée par la «stigmatisation et la marginalisation» dont elle affirme être victime. L'attaque la plus meurtrière s'est produite à Doujaïl, à 60 km au nord de Baghdad. Deux voitures piégées ont explosé quasi simultanément, l'une près d'un bâtiment administratif, l'autre près d'une mosquée chiite, tuant 7 personnes. Dans un attentat près d'un stade de football à Hilla, à 100 km au sud de Baghdad, 5 autres personnes ont péri. Sur la scène de l'attentat, un agent de police a accusé les habitants du quartier d'aider les extrémistes à organiser les attaques. A une dizaine de kilomètres de la ville sainte chiite de Kerbala, au sud de Baghdad, une bombe magnétique fixée à un car a blessé 17 personnes, dont 8 pèlerins chiites venus d'Asie, probablement du Pakistan, selon un officier de police et une source au sein des services médicaux. Les attentats d'hier et de mercredi n'ont pas été revendiqués, mais les extrémistes sunnites prennent régulièrement pour cibles des responsables politiques, la communauté chiite et les forces de sécurité, dans l'espoir de déstabiliser le gouvernement et attiser les tensions religieuses.