-Mali : la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a accusé hier des soldats de l'armée malienne d'avoir perpétré «une série d'exécutions sommaires» dans l'ouest et le centre du Mali et réclamé la création «immédiate» d'une commission d'enquête indépendante. «La FIDH a pu établir qu'une série d'exécutions sommaires a été perpétrée par des éléments des forces armées maliennes, à partir du 10 janvier, particulièrement à Sévaré, Mopti, Nioro et d'autres localités situées dans les zones d'affrontements», a indiqué l'Organisation de défense des droits de l'homme, dans un communiqué. Depuis les revers militaires des islamistes frappés par l'aviation française à partir du 11 janvier, les Touareg et Arabes maliens, souvent assimilés aux «terroristes» par les populations noires qui ont eu à souffrir des exactions des djihadistes, avaient effectivement eu peur à leur tour de subir les représailles de soldats maliens. Nomades du Sahara d'origine berbère, les Touareg, estimés à un peu plus de 500 000 personnes sur 16 millions de Maliens, sont en rébellion depuis des décennies contre la domination des sédentaires noirs du Sud. -Union européenne : le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré hier devant le Parlement que le peuple britannique doit avoir son mot à dire sur l'Europe, promettant un référendum pour le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l'UE, si les conservateurs remportent les élections en 2015. Le Premier ministre a affirmé qu'il voulait renégocier la relation du Royaume-Uni avec l'UE, avant de demander aux citoyens de voter. «Les Britanniques seront face à un choix très simple, soit d'accepter de rester au sein de l'UE, ou de quitter l'Union», a-t-il souligné lors de son intervention. Dans un discours très attendu, M. Cameron a promis d'organiser un référendum au début de la prochaine législature «d'ici à la fin de 2017 au plus tard si les Conservateurs gagnent les prochaines élections générales». «Ce serait une décision qui sera prise par le peuple sur le destin du Royaume-Uni», a encore ajouté M. Cameron, soulignant qu'il ferait campagne «corps et âme» pour rester au sein de l'UE, un partenaire stratégique de la Grande-Bretagne. -Tunisie : Human Rights Watch a jugé hier dans une lettre aux membres de la Constituante tunisienne que leur second brouillon de la Constitution restait insuffisant pour garantir le respect de tous les droits de l'homme malgré des progrès certains. L'organisation de défense des droits de l'homme dit écrire aux députés pour les «exhorter à modifier certains articles (...) qui risquent de porter atteinte aux droits humains, notamment à travers une formulation trop vague des restrictions applicables aux libertés, et de trop faibles garanties pour l'indépendance de la justice». HRW relève notamment que l'article 15 stipule que «le respect des conventions internationales est obligatoire si elles ne vont pas à l'encontre de cette Constitution», un texte en contradiction avec les normes juridiques internationales qui prévoit la primauté des traités internationaux. Elle regrette l'absence de «mention explicite des conventions internationales relatives aux droits humains» et à «l'universalité de ces derniers». L'ONG note par ailleurs que l'immunité accordée au chef de l'Etat est trop large et que le fait de réserver ce poste à un musulman constitue une forme de discrimination.