L'hypothèse de la maladie à transmission hydrique (MTH) tend de plus en plus à se confirmer pour le cas de l'affection collective signalée, récemment, dans les villages Hellafa et Alitoum dans la commune d'Adekar. La supposition, déjà avancée par l'APC, est confortée par les médecins. « Après enquête, il s'est avéré que les villages touchés sont alimentés par deux conduites d'eau, dont l'une est endommagée et présente une proximité avec une conduite d'égouts. De plus, ladite conduite vient des captages souillés par des détritus, voire des matières fécales, ayant concouru à la contamination de l'eau », soutient le docteur Azibi, responsable du service épidémiologie et de médecine préventive au secteur sanitaire de Sidi Aïch. La nature spécifique de la maladie, quant à elle, n'est pas encore identifiée. « Des prélèvements d'eau ont été effectués pour des analyses bactériologiques et acheminés vers le laboratoire de la wilaya, dont on attend les résultats pour mieux cerner le problème », indique notre interlocuteur. Pour rappel, de nombreuses personnes, issues des deux villages Hellafa et Alitoum, prises de douleurs abdominales, vomissements et fièvre, ont sollicité dans la précipitation les structures de santé depuis dimanche dernier. A ce jour, le nombre de cas enregistrés a atteint les 342, dont beaucoup auraient « somatisé » et cédé à l'effet de panique. 9 cas sont encore retenus à l'hôpital de Sidi Aïch, avons-nous appris hier. La suspension de l'alimentation en eau potable, décidée depuis trois jours, reste donc de mise dans la région où les citoyens ne sont plus alimentés que par citernes.