Le personnel paramédical de l'Etablissement public hospitalier (EPH) Si El Haouès de Tindouf a observé, dans la matinée du lundi, un sit-in pour protester contre «les agissements de l'administration à l'encontre des travailleurs». Menés par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), plus d'une centaine de contestataires avec banderoles ont scandé des slogans dénonçant «la dégradation des relations sociales et professionnelles ainsi que celle des conditions de travail», comme le précise, par ailleurs, le communiqué remis à la presse. Signé par le secrétaire de wilaya du SAP et le président de la section syndicale de l'EPH, ce communiqué relève les raisons ayant contraint les travailleurs à entamer cette action de protestation. D'une part, précisent les rédacteurs, «les menaces de l'administration sur l'intérêt des travailleurs, ses agissements non règlementaires et sa politique de «hogra» et de marginalisation» ; et d'autre part, «son refus de dialoguer avec les représentants des travailleurs» ainsi que d'autres carences que les contestataires remettent en cause dans leur plateforme de revendications en 5 points. A commencer par le dialogue et la négociation comme seuls recours au règlement du conflit. Cependant, en 2ème point, les revendicateurs ont exigé la présence du wali ou d'un de ses représentants pour négocier. Une exigence qui a été satisfaite puisque, vers 11 heures, des négociations ont été entamées en présence de l'inspecteur général de la wilaya accompagné du directeur de la Santé publique. La 3ème revendication a trait à la restructuration de l'administration, au remplacement des responsables de cette crise par des éléments compétents ainsi que la désignation officielle et permanente d'un «directeur civil». A ce propos, il faut rappeler que l'EPH de Tindouf est un hôpital mixte (militaire et civil) géré par un directeur relevant de l'institution militaire. Le 4ème point revendique l'amélioration des conditions de travail et le traitement des dossiers professionnels en suspens. Et pour finir, les contestataires réclament, en cas de négociations, l'établissement d'un PV signé par les deux parties et arrêtant un délai pour la satisfaction des revendications. Les négociations, a-t-on appris l'après-midi, ont abouti à un accord pour la prise en charge de toutes les revendications, hormis celle concernant l'installation d'un «directeur civil». Cette question, ne pouvant être traitée au niveau local, serait soumise aux instances compétentes.