Il y a une dizaine de jours, les services des douanes chargés de la lutte contre la fraude ont saisi deux containers de pétards de quarante pieds et un container de cierges magiques, au niveau du port d'Alger. Une saisie d'une valeur de 88 096 391, 48 DA. Il est à noter que cette dernière opération s'ajoute à celle effectuée, par les mêmes services, tout au long de l'année 2005 et grâce à laquelle ont été saisis 40 containers de 40 pieds qui comportent chacun environ 25 tonnes de pétards pour une valeur globale de 170 milliards de centimes. Cette saisie jugée historique par les services chargés de la lutte contre la fraude est due, selon les responsables, au renforcement du contrôle de tous les produits qui atterrissent au port d'Alger en faisant appel à d'autres services d'inspection, tels que les services des brigades ambulantes et l'inspection générale de la lutte contre la fraude. En somme, le directeur général du port d'Alger confirme que la vente des pétards constitue une source d'apport important pour les opérateurs occasionnels, non-professionnels. Il a aussi confirmé que le port d'Alger a pris toutes les mesures nécessaires pour parer à la sortie de ces produits prohibés par la loi. La loi qui interdit la vente et la fabrication des pétards et des produits pyrotechniques remonte au 2 août 1963. Une loi modifiée et complétée. En effet, la vente des pétards en Algérie oscille entre une loi qui la prohibe et une tradition qui semble vouloir la perpétuer, c'est ce qu'on constate quand on fait un tour dans les rues d'Alger. Des quartiers inondés par ces produits, des commerçants occasionnels et des clients de tous les âges intéressés par la marchandise étalée et qui qui n'hésitent pas à dépenser pour mettre de côté un arsenal de pétards pour la nuit du Mawlid Ennabaoui. Face à cette situation contradictoire, et à la veille de la célébration de cette fête, les pétards restent un produit interdit par la loi, mais indispensable pour que la célébration de cette fête s'accomplisse.