Le laser et l'angiographe de la clinique ophtalmologique du centre hospitalo-universitaire de Annaba sont en panne depuis des mois. Sur les quatre portails existants à l'hôpital Ibn Rochd, un seul est ouvert pour permettre l'accès aux malades, visiteurs et aux effectifs médical et paramédical. La situation est prête à l'explosion au niveau des urgences où l'exiguïté des lieux donne une image d'indigénat à quelques dizaines de mètres du siège imposant de la direction générale. En l'absence d'une application rigoureuse de la circulaire ministérielle portant temps complémentaire, décrocher un rendez-vous pour une intervention chirurgicale relève d'une gageure dans cet établissement hospitalo-universitaire. Il y a quelques jours une catastrophe a été évitée de justesse à l'hôpital Ibn Sina. Un individu n'a pas trouvé mieux que d'enlever en fin de soirée un bout de tuyau de la conduite de gaz de ville pour se venger on ne sait de qui ou de quoi. Durant plusieurs minutes et à proximité des salles d'hospitalisation dont le service de réanimation où étaient alités des malades, certains dans un état grave, l'émanation du gaz à forte pression de la conduite détériorée a été la cause de nombreuses gênes. La célérité des agents de la sécurité à contacter les services de Sonelgaz a permis d'éviter le pire. Bien que d'une extrême gravité, cette affaire a été rapidement mise sous l'éteignoir. A la direction générale du CHU, on semble privilégier les déclarations d'intentions récurrentes à réaliser des projets irrationnels pour des besoins réels sans étude sérieuse préalable. C'est le cas du centre anti-cancéreux dont les travaux auraient dû être lancés il y a une année. Les montants excessifs des devis proposés auraient donné à réfléchir aux pourvoyeurs de fonds saoudiens. Les autres projets tels le nouveau centre hospitalo-universitaire 1200 lits et le centre des urgences médicales feront certainement l'objet d'autres annonces dans des circonstances bien précises.