Avec le rush des estivants et des touristes particulièrement nombreux dans la corniche de Annaba, y compris Chetaïbi, les différentes structures de santé de la wilaya sont saturées. Particulièrement les urgences de l'hôpital Ibn Rochd où quotidiennement sont évacués des centaines de malades, d'accidentés et victimes de noyade dont ceux des wilayas limitrophes (El Tarf, Guelma, Souk Ahras,Tébessa). Depuis le début de l'été, la situation a atteint son paroxysme. Dépassés par le nombre de patients dans une structure des urgences devenue exiguë, praticiens et agents paramédicaux ne savent plus où donner de la tête. Aux gémissements des malades s'ajoute l'impatience des accompagnateurs également en nombre. C'est à qui imposera son agressivité pour être pris en charge en premier contraignant de fait les agents d'accueil à éviter le contact direct. D'où cette impression d'abandon de la structure, alors que la situation est tout autre. Pour les seules 24 heures de garde effectuées du 28 au 29 juillet 2006, les urgences de l'hôpital Ibn Rochd ont eu à prendre en charge 721 patients dont 24 en provenance des hôpitaux d'autres wilayas. 179 de ces patients ont fait l'objet d'une admission alors que 38 ont été rapidement passés au billard. Durant la même garde, 72 accouchements, 238 examens radiologiques et échographiques, 903 examens de laboratoire ont été effectués. « Les accompagnateurs des malades qu'il faut ramener à une puissance exponentielle pour comprendre les autres sources du désordre ne sont pas compris dans ce bilan. Il faut savoir que chaque patient admis aux urgences se fait accompagné par en moyenne 5 membres de sa famille auxquels s'ajoutent les voisins de quartier », explique le professeur Abderahmane Saïdia directeur général du centre hospitalo-universitaire de Annaba.