Les 2 greffes du rein et les 10 autres de la cornée réussies par les équipes médicales du Centre hospitalier universitaire de Annaba pour lesquelles s'était déplacé mardi Amar Tou, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, confirment que la wilaya de Annaba se place dans le lot de tête des régions du pays avancées dans le domaine des sciences de la santé. Exception faite du service d'ORL à Dorban, l'on n'a toujours pas étendu la qualité de pôle d'excellence à telle ou telle autre spécialité médicale. Cela ne saurait tarder au vu des projets que Amar Tou a affirmé être prêt à concrétiser dans la wilaya. La réalisation de 3 centres (anti-cancéreux urgences médicales, chirurgie pédiatrique), celui de l'hôpital 120 lits d'El Hadjar, la réhabilitation du plateau technique de l'hôpital Ibn Rochd, celle de la clinique ophtalmologique, en fait partie. C'est dire que, globalement, Annaba devrait se situer dans un proche avenir parmi les quatre premières régions du pays en matière de recherche en sciences de la vie ou en sciences cliniques. Avec ces greffes des reins et de la cornée réalisées, jusqu'ici, avec succès par des équipes médicales pluridisciplinaires, la wilaya acquiert d'autres lettres de noblesse dans le milieu médico-scientifique national. L'euphorie a gagné le milieu médical de Annaba. Le secteur privé de soins de la région, s'intègre aussi au potentiel de recherche clinique dans certains domaines de pointe. Que ce soit en génétique et biologie, en pathologie transmissible ou en sociologie de l'innovation médicale, Annaba se positionne sur des projets d'avenir dont celui de la chirurgie pédiatrique et du cancer. Mais faudrait il encore que les praticiens prennent en compte les paramètres d'évolution de notre société et de son environnement. Aujourd'hui, bon nombre de nos praticiens maîtrisent mal la résonance nucléaire liée au domaine de l'imagerie médicale. Sur ce dernier aspect, Amar Tou n'en a soufflé mot. En présence du corps médical et paramédical de l'hôpital Ibn Sina, Ibn Roch et les ophtalmologistes, il s'est limité à remettre l'homme dans son contexte pour contribuer à son épanouissement, en particulier dans le domaine de la santé. Cette visite du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière à Annaba a, en tous les cas, mis en avant l'importance d'une collaboration entre différents spécialistes de la santé afin d'éditer d'autres programmes. Pour le ministre, il n'est pas interdit de faire appel à des spécialistes étrangers pour mieux avancer et innover. Ces 2 interventions sur les reins et les 10 autres sur la cornée réalisées pour la 1re fois à Annaba, sont révélatrices de l'évolution du concept d'interdisciplinarité favorisant le brassage de l'ensemble des praticiens. Désormais, affirme t-on, les hospitaliers universitaires peuvent planifier l'avenir de concert en étroite collaboration avec la tutelle.