C'est finalement une société espagnole, l'EMTE, qui a été retenue pour la réalisation d'une usine de production de produits pharmaceutiques à Constantine, et ce au terme d'une pré- sélection de neuf entreprises, préalablement choisies par la direction de Saidal. Il s'agit de l'unité de production Constantine II qui sera érigée sur le même site que celui consacré à la fabrication de l'insuline. Cette nouvelle structure sera dédiée à la forme liquide des médicaments, et par forme liquide, il est fait notamment référence aux suspensions buvables, à savoir les sirops, les lotions et les collyres. Le PDG de Saidal, Boumediéne Derkaoui, avait annoncé, récemment, lors d'une intervention sur les ondes de la chaîne III, que trois unités de fabrication de médicaments génériques, actuellement importés, seront prochainement construites. «Nous ciblons un certain nombre de molécules pour réduire l'importation des médicaments, de même que toutes les formes liquides de Saidal seront produites à Constantine au niveau du site de l'usine de fabrication d'insuline», a t il indiqué. Il a également souligné que la deuxième usine sera implantée à Cherchell où seront fabriquées 25 000 unités de forme sèche. La troisième usine, quant à elle, sera installée dans la région d'El Harrach, à l'est d'Alger, pour produire 70 millions d'unités de forme sèche également. Tout laisse penser que la stratégie de développement du groupe Saidal entre dans sa phase de plénitude après une période de flottement, notamment après l'affaire de l'incendie de l'unité de Constantine qui a tant défrayé la chronique. Avec un chiffre d'affaires estimé à plus de 13 milliards de dinars en 2011 et une part du marché avoisinant les 25% en volume et 7 % en valeurs, le groupe Saidal ambitionne de tripler ce chiffre d'affaires et doubler, partant, sa capacité de production à travers un programme d'investissement qui s'élève à 16,7 milliards de dinars. Pour les responsables de Saidal, les investissements en cours, auront un impact certain et permettront la diminution des ruptures de stocks dont souffre le secteur depuis de nombreuses années. Ils ambitionnent, en outre, d'assurer une bonne couverture de la demande des différentes formes d'insuline, et ce par le biais de l'extension de la capacité de production de l'usine d'insuline de Constantine.