La communication et les liaisons ont joué un rôle majeur dans la réussite de la guerre de Libération nationale. C'est ce qu'ont réaffirmé les participants à la conférence organisée, hier à Alger, par l'association Mechaal Echahid sur le thème «Les liaisons et la coordination entre les wilayas historiques». Organisée en hommage aux martyrs «de la communication et des liaisons», cette rencontre a été une occasion pour livrer à l'assistance des témoignages des acteurs de la guerre de Libération nationale, dont Mahmoud El Bey, moudjahid. «En plus du politique et du militaire, il y avait, durant la guerre de libération, l'homme chargé des liaisons et de la communication qui permettait de faciliter le contact entre les responsables à l'intérieur et entre l'intérieur et les dirigeants de la révolution à l'extérieur», explique Mahmoud El Bey lors de son intervention. Faisant une rétrospective de l'historique de la communication et des liaisons à cette époque, il souligne que ce volet n'a été organisé qu'après le Congrès de la Soummam en août 1956, qui «a placé à la tête de chaque wilaya quatre responsables». «En plus du coordinateur de wilaya, il y avait trois adjoints : un responsable militaire, un responsable politique et un responsable de l'information et de liaison. C'est ce dernier qui organisait les déplacements des moudjahidine et des responsables de l'ALN», indique-t-il, précisant que le choix des responsables chargés des liaisons et de la communication répond à un certain nombre de critères. «C'étaient toujours les meilleurs éléments qui étaient chargés de cette mission», assure-t-il. Et d'ajouter : «Même les déplacements des populations étaient organisés.» Intervenant à la même occasion, la moudjahida Akila Ouared a évoqué le rôle de «la femme de liaison» au sein de la Fédération de France du FLN. Elle cite, dans ce sens, de nombreux noms de braves femmes qui ont répondu à l'appel des responsables de cette fédération pour transporter «des documents, de l'argent et même des armes en toute sécurité à l'intérieur même du territoire français». «Les femmes s'exposaient à tous les dangers pour contribuer à la guerre de Libération nationale», explique-t-elle.