L'opération visant à éradiquer les marchés informels ne s'est pas concrétisée sur le terrain à travers plusieurs régions de la wilaya de Bouira. Lancée en grande pompe par les autorités locales en collaboration avec les services de sécurité, de nombreux marchands ont regagné leurs places, en occupant de nouveau les espaces publics et autres placettes. C'est le cas de la ville de Aïn Bessem, à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Plusieurs commerçants à la sauvette ont réoccupé encore de grandes places, notamment au centre-ville, à proximité de la mosquée. Un élu à l'APC de Aïn Bessem a précisé que les autorités locales comptent en finir définitivement avec ce fléau. La solution, préconise-t-il, viendra de la prochaine réception d'un marché de proximité, unique dans la région. D'une capacité de 100 places, ce marché, explique notre interlocuteur, «permettra aux commerçants à la sauvette, recensés par les services de la commune et les services de sécurité, d'exercer légalement leur activité». Le lieu d'implantation de ce marché, juste à la sortie de la ville, arrangera de plus en plus les équipes de nettoyage et d'hygiène de la commune pour effectuer leurs tâches dans de bons conditions, d'autant que la région est dotée d'un centre d'enfouissement technique (CET) et d'un marché de gros d'envergure régionale. A propos de l'hygiène, les autorités locales ont proposé la fermeture de l'abattoir situé à proximité d'une école primaire et au milieu des habitations. En outre la commission d'hygiène installée par l'APC vient d'interdire toute vente de volaille vivante dans les marchés et au niveau des quartiers.