Quels choix faire dans les politiques des transports d'ici vingt ans ? Entre ceux qui poussent à sortir au plus vite de la prééminence du transport routier et ceux qui pensent que la route restera longtemps encore le mode dominant, la divergence est insistante. Comment se déplacera-t-on d'ici vingt ans dans Oran et sur ses axes ? Devra-t-on construire de nouvelles autoroutes pour absorber l'augmentation prévisible du trafic ? Ou faut-il envisager de limiter les transports routiers au profit du rail ? Ces questions se posent avec acuité tant que la congestion des axes de circulation est criarde et la pollution sur les axes majeurs est alarmante. Le problème est d'autant plus difficile à résoudre qu'il met en jeu des stratégies contradictoires. Quelles solutions contre la congestion ? Quelle place pour le ferroviaire ? « L'avenir c'est le rail », sonne-t-il comme de la langue de bois tant qu'une métropole comme Oran n'a pas encore résolu le retard dans la livraison du projet de la ligne ferroviaire reliant Arzew à Es Sènia ? Au moment où les vieux projets accusent des retards énormes, Oran se projette dans l'avenir : « Oran, dit-on, aura son tramway au courant de l'année 2009. » Les études de faisabilité étant achevées, des appels d'offres internationaux ont été lancés par l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), maître d'ouvrage, afin de retenir les entreprises chargées du contrôle et du suivi de la réalisation. Prévu pour cette année 2006, le premier coup de pioche est encore reculé à janvier 2007. Le coût de la première tranche de ce tramway, (soit entre la place du 1er Novembre et Es Sènia), est estimé à 25 milliards de dinars. Il sera fait appel à des entreprises étrangères telles Siemens, Bombardier, Alsthom. Quant à l'exploitation des lignes, l'idée d'un partenariat entre un opérateur étranger et une entreprise nationale, (qui sera créée) est retenue. Les appels d'offres seront lancés vers la fin de l'année. Seul satisfecit des transports en commun reste la mise en service d'une cinquantaine de bus de l'ETO qui, pour l'instant, a su réhabiliter un service public de qualité.