La 9e Journée nationale de la Société algérienne d'oncologie thoracique, organisée les 5 et 6 avril dernier à la Bibliothèque nationale du Hamma, a été marquée, cette année, par une nouvelle dynamique. Nourris d'une grande volonté de lancer une action urgente et prioritaire pour lutter contre le cancer, les organisateurs de cette journée ont tenu à élaborer, avant la fin de cette rencontre internationale, des propositions pour un plan national de lutte contre le cancer (PNLCC). Mais pour eux, cette initiative ne peut être concrétisée et réalisable sans l'engagement politique formel au plus haut niveau de l'Etat. Le président de la République est ainsi interpellé. Comme elle doit faire l'objet d'un projet mobilisateur pour atteindre ses objectifs. Pour cela, il est nécessaire, pensent les spécialistes, que ce PLNCC « soit consensuel et qu'il associe dès les prémisses de son élaboration toutes les parties concernées par la maladie cancéreuse, quels que soient les secteurs d'activité et les partenaires concernés (patients, soignants, gestionnaires, financiers, entre autres) », signale-t-on dans les recommandations. Ces dernières prévoient également l'intégration des actions de prévention, de dépistage, de diagnostic précoce, de prise en charge thérapeutique et de soins palliatifs et de proximité. Pour les rédacteurs de ces recommandations, le contrôle des facteurs de risque bénéficiera de l'approche intégrée de lutte contre les maladies non transmissibles tout en tenant compte des aspects spécifiques de la lutte anticancéreuse. En matière d'organisation et de financement, il est souligné que l'institution chargée de la mise en œuvre du PNLCC devra être une structure nationale chargée d'établir les directives de prise en charge à différents niveaux et pour divers cancers, le suivi et l'évaluation des différentes stratégies et activités du programme, sans activité de soins. Elle doit agir comme structure d'expertise et de ressources chargée d'impulser de nouvelles orientations et actions dans tous les domaines, tels que l'épidémiologie, la prévention, les soins, la formation, l'innovation, la recherche, la communication, le partenariat et la coopération. Elle exercera une mission directrice auprès des autorités sanitaires. Son niveau d'intégration aux autres institutions supérieures de l'Etat devra lui permettre de jouer pleinement son rôle. Concernant les finances, cette institution sera chargée de la collecte à partir de différents bailleurs de fonds et partenaires de la gestion des fonds collectés. Les sources de financement du plan doivent être clairement identifiées.