“L'Algérie enregistre entre 25 et 30 000 nouveaux cas de cancer chaque année. La maladie connaîtra une évolution de 50% pour les vingt prochaines années”, a estimé le docteur Andreas Ullrich, responsable du programme de l'organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte contre le cancer. Présent aux 9es journées de la Société algérienne d'oncologie thoracique, organisées les 5 et 6 avril à la bibliothèque nationale, le représentant de l'OMS expliquera que la maladie connaît une nette évolution où 7 millions de nouveaux cas sont enregistrés annuellement à travers le monde, notamment dans les pays en voie de développement. Il explique que le taux de mortalité causée par le cancer dépasse de loin le taux de mortalité causée par les maladies cardio-vasculaires. Concernant l'Algérie, 1 200 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont diagnostiqués chaque année. Les patriciens, rencontrés lors de cette journée, déclarent que le tabac est la première cause de cancer dans notre pays et dans le monde. Pour sa part, le Dr Soltane Ameur, président de la Société algérienne d'oncologie thoracique, a estimé que le cancer est sous-diagnostiqué et mal cerné, surtout dans le milieu professionnel. “Il existe un manque flagrant sur l'incidence des cancers professionnels en Algérie. Les registres, recensant les malades atteints de cancer, ne font pas ressortir la prévalence des cancers dans le milieu professionnel”, a-t-il indiqué. Par ailleurs, les patriciens ont déclaré que parmi les facteurs de risque dans le milieu professionnel, l'amiante est le premier produit incriminé. Toutefois, il est à noter que l'absence de plan national de lutte contre le cancer a pénalisé lourdement les efforts déployés depuis longtemps. “On n'a toujours pas réussi à diminuer le nombre de cancers, ni à traiter la douleur des malades au stade final”, a également indiqué le Pr Dekkar. N. A.