La flamme qui brûlait depuis le 13 août dans le Stade olympique d'Athènes s'est éteinte dimanche soir et le drapeau emblème des jeux a pris le chemin de Pékin, ville organisatrice des JO-2008. Les deux semaines de joutes, marquées par la montée en puissance de la Chine et du Japon, se sont terminées par le marathon messieurs, sur le même parcours qu'en 1896, lorsque, pour la première édition des Jeux rénovés, le Grec Spiridon Louis avait gommé les siècles pour raviver la légende du brave soldat Philippidès. 108 ans plus tard, c'est l'Italien Stefano Baldini qui s'est imposé en 2h 10mn 55s devant l'Américain Mebrahtom Keflezighi et le Brésilien Vanderlei Lima, ce dernier, brièvement pris à partie par un spectateur à quelques six kilomètres du but alors qu'il était légèrement détaché. La délégation algérienne, qui a assisté à la cérémonie de clôture, devra rejoindre Alger aujourd'hui, via Rome, par un vol d'Alitalia. Ce retour peu triomphal ne peut occulter, il est vrai, certaines satisfactions. La grande déception des Algériens ne doit pas nous faire oublier que des jeunes athlètes ont tenté l'impossible. Il n'ont pas réussi, mais ce n'était pas faute d'avoir essayé. Des jeunes ont été lancés dans le bain des jeux sans prendre en considération les éventuelles conséquences d'un échec. Les responsables doivent assumer. Mais aujourd'hui, l'essentiel est de préparer les Olympiques de Pékin d'une manière plus sereine, voire plus sérieuse. Les erreurs commises avant Athènes seront, c'est le vœu de tous les Algériens, prises en compte pour pouvoir réussir une meilleure prestation en Chine. Les jeux Olympiques c'est dans quatre ans, mais il est déjà temps de mettre en place toute une batterie d'éléments nécessaires à un développement qualitatif de notre sport, loin de tout optimiste béat, comme ce fut le cas avant le départ pour Athènes. Signalons enfin que la presse nationale d'hier a stigmatisé les résultats obtenus par les athlètes algériens qui n'ont pu décrocher aucune médaille, n'hésitant pas à rendre les dirigeants du sport en Algérie responsables de cette « débâcle ». « Le fiasco ! », « La déception », « Sale temps pour les Algériens », sont autant de titres à la une qui expriment l'amertume enregistrée au lendemain de la clôture des jeux. Le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Abdelaziz Ziari, a affirmé qu'il s'attendait à ces résultats et qu'il comprenait la déception des Algériens.