Les soldats français mobilisés au Mali mènent une «vraie guerre», selon Paris qui a reconnu mercredi des «accrochages» avec des islamistes armés dans la région de Gao (nord-est), tout en évoquant un début de retrait de ses troupes en mars. «Il y a eu des accrochages hier (mardi ndlr) dans les environs de Gao» et des «tirs de lance-roquettes des groupes djihadistes résiduels», a déclaré à la radio Europe 1, à Paris, Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense. Occupée pendant des mois en 2012 par des islamistes armés, Gao est la plus grande ville du nord du Mali et la première à avoir été reprise par les troupes françaises et maliennes, le 26 janvier, après d'intenses bombardements aériens français. Des soldats nigériens y sont également présents. «Lorsque toutes les nuits, en ce moment, y compris la nuit dernière, les forces aériennes françaises ciblent et frappent des lieux de centres d'entraînement ou de regroupement de pick-up des groupes djihadistes, c'est de la guerre. C'est une vraie guerre contre les groupes terroristes», a insisté M. Le Drian. Le ministre français de la Défense a, par ailleurs, reconnu que depuis le lancement de l'intervention française au Mali le 11 janvier, il y a eu «quelques blessés français, mais des blessés relativement légers», outre un pilote d'hélicoptère tué au début de l'intervention. Les forces françaises totalisent aujourd'hui 4000 hommes, soit un nombre égal au nombre de militaires déployés en Afghanistan à son maximum en 2010. Ce chiffre n'augmentera plus, selon Le Drian. Environ 2000 soldats de la force ouest-africaine au Mali (Misma) sont aussi présents dans le pays. Du côté des djihadistes, Le Drian a évoqué «plusieurs centaines» de morts lors de raids aériens sur des pick-up transportant des hommes ou du matériel de guerre, et durant «des combats directs, frontaux à Konna et Gao». Le début de retrait français est prévu en mars.