La mise en application, à partir du 16 avril, du nouveau système de remboursement adopté par le ministère du Travail et de la Protection sociale semble être une salvatrice qui aura à juguler une véritable hémorragie que les caisses de sécurité n'arrivent plus à maîtriser. Les nouvelles mesures touchant essentiellement le remboursement des médicaments suivant le prix de référence et non le prix de vente, ainsi que toutes les procédures techniques qui devront les accompagner, ont fait l'objet d'une vaste campagne d'information et de sensibilisation inaugurée par une rencontre régionale avec les directions de 17 wilayas, suivie par une réunion avec les associations des malades et les représentants des pharmaciens d'officine. Considérée à juste titre par les associations des malades comme une mesure pénalisante pour les assurés sociaux, la nouvelle procédure âprement défendue par le responsable de la CNAS de Constantine est jugée vitale pour apaiser l'ampleur de l'endettement des caisses de sécurité sociale ayant connu une multiplication par deux de ses dépenses de remboursement. Elle aura pour objectif, selon le même responsable, d'encourager le recours aux médicaments génériques jugés moins coûteux et dont l'adoption a été faite depuis 2001 mais n'a toujours pas trouvé un terrain d'application pour des raisons liées essentiellement au monopole de certains laboratoires étrangers et des pressions exercées sur les pharmaciens d'autre nouvelle mesure annoncée par le directeur de la CNAS de Constantine sera celle concernant le contrôle médical, devenant systématique à partir d'une prescription de 2000 DA au lieu de 1500 DA et de la troisième ordonnance délivrée au cours du même trimestre.