Les drames de la ville d'El Milia, deuxième grande agglomération de la wilaya de Jijel, ne se comptent plus, ils ne se limitent pas à l'envahissement de son centre urbain par les ordures et toutes sortes d'immondices et à l'accaparement des espaces publics par les vendeurs informels. La tendance à l'insouciance et au laxisme a conduit à un constat des plus catastrophiques dans cette ville, qui n'offre désormais plus qu'un spectacle de désolation extrême. Son réseau routier, complètement défoncé, est le premier à en pâtir de cette situation d'abandon. «C'est honteux de voir les routes au centre ville aussi dégradées, à la rue Zighoud Youcef, on ne peut plus circuler, c'est impossible de traverser les tranchées qui y sont apparues», se désolent des habitants. Les routes sont impraticables, après avoir, -comble de la gabegie-, bénéficié dans leur ensemble d'opération d'aménagement. Des budgets énormes ont été sacrifiés dans des actions aléatoires de bitumage. L'ensemble des quartiers périphériques de la ville, tout autant que le centre urbain de l'agglomération, sont dans un état qui nécessite un effort exceptionnel et d'autres enveloppes financières pour y remédier. «Une opération de réhabilitation du réseau d'AEP au centre ville va d'abord être incessamment lancée par les services de l'hydraulique, elle sera suivie par un aménagement total de la route à la rue Zighoud Youcef», confie un élu de l'exécutif communal. Notre interlocuteur reconnait que la situation est critique. Elle nécessite du temps pour entreprendre les actions de réhabilitation de la ville, selon lui. La gestion chaotique du mandat communal précédent est une des principales causes de cette calamité. D'autres mettent directement en cause le laxisme dans l'exécution et le suivi des travaux effectués, notamment dans la rénovation des réseaux routiers, d'AEP et d'assainissement.