Réagissant aux propos tenus par le président de l'Union nationale des boulangers algériens (UNBA), lors de la conférence de presse organisée au siège de l'Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les frondeurs de l'Union des associations des commerçants et artisans d'Oran (UACAO) ont tenu à s'exprimer. A ce titre, M. Bahiche Faouzi, en sa qualité de président des boulangers d'Oran, a revendiqué la légalité de l'association qu'il préside. «L'Union des boulangers d'Oran active au sein de l'UACAO agréée le12 avril 2010 sous le N° 1645 et à laquelle adhèrent plus de 400 boulangers», a-t-il indiqué. Poursuivant, notre interlocuteur affirme avoir été approché ainsi que les membres de son bureau par le président de l'Union nationale des boulangers, juste après la conférence de presse. Ce dernier a tenu à parlementer 2 heures durant, nous invitant à adhérer à son organisation, nous présentant même ses excuses. «Ainsi, s'interroge-t-il, si nous étions une association clandestine et illégale comme il le prétend, pourquoi alors ce comportement à notre égard. La base a par ailleurs refusé tout compromis. Nous sommes prêts au dialogue à la seule condition d'être représentés par des personnes élues par la base et non désignées comme c'est le cas présentement». Concernant la grève prônée par son association, notre interlocuteur considère qu'elle demeure le dernier recours. «Nous avons, dit-il, frappé à toutes les portes, écouté et attendu les promesses qui n'ont jamais été respectées. Nos revendications qui ont fait l'objet de plusieurs communiqués sont toutes les mêmes à travers tout le pays : hausse des prix des ingrédients, cumuls des dettes, pressions exercées par les services des assurances, du contrôle et du fisc. Nous estimons aujourd'hui que le prix de la baguette de pain est, preuves et documents à l'appui, d'au moins 11 DA. Nous sommes des bénévoles, souligne-t-il, et notre seul but est la défense des intérêts de notre corporation. Nous n'oserons jamais sanctionner ou proposer des fermetures ou quelque mesure que ce soit aux membres de notre corporation. A l'inverse, nous sommes là pour les sensibiliser, les aider et les orienter. Par ailleurs, étant nous-mêmes des consommateurs, nous nous opposons fermement à toute augmentation qui porte atteinte au pouvoir d'achat des citoyens. Néanmoins, nous avons soumis à qui de droit nos propositions et des solutions à même de résorber cette crise. Nous demeurons, de ce fait, ouverts à tout dialogue», dit-il. Notre interlocuteur a également soulevé le problème des groupes électrogènes. «C'est un véritable fiasco, affirme-t-il, dans la mesure où aucun boulanger n'a bénéficié à ce jour de cet équipement. Un équipement pour lequel l'Etat a consenti 300 milliards de centimes et un crédit sans intérêts alors que pour la seule étude du dossier, il faudrait débourser la somme de dix mille DA avec un taux d'intérêt que la BADR propose pour sa part à 7%». «Une proposition que nous rejetons en bloc» conclut-il.