Une soixantaine de personnes ont été arrêtées, vendredi soir à travers l'Egypte, lors de manifestations ayant dégénéré en violences contre des bâtiments officiels et policiers, a annoncé hier le ministère de l'Intérieur. Au Caire, la police a procédé à une trentaine d'interpellations durant des heurts aux abords d'un des palais présidentiels de la capitale, selon le communiqué du ministère. Ces dernières semaines, les rassemblements d'opposants au président islamiste Mohamed Morsi ont régulièrement dégénéré en affrontements violents avec les forces de l'ordre, qui répondent par des tirs de chevrotine et des gaz lacrymogènes aux cocktails Molotov lancés par les manifestants. Le pays semble divisé entre partisans du président issu des Frères musulmans et opposition dominée par les libéraux qui réclament plus de représentativité au sein du gouvernement et appellent à une révision de la Constitution. La Loi fondamentale, rédigée par une commission dominée par les islamistes, a été approuvée en décembre par référendum, dans un contexte de crise qui a vu des rassemblements massifs pro ou anti-Morsi. Ces dernières semaines, les manifestations ont drainé beaucoup moins de monde.