Une soixantaine de personnes ont été arrêtées à travers l'Egypte lors de manifestations ayant dégénéré en violences la nuit dernière contre des bâtiments officiels et policiers, a annoncé samedi le ministère de l'Intérieur. Au Caire, la police a procédé à une trentaine d'interpellations durant des heurts aux abords de l'un des palais présidentiels de la capitale, selon un communiqué du ministère. Ces dernières semaines, les rassemblements de l'opposition au pouvoir du président Mohamed Morsi ont régulièrement dégénéré en affrontements violents avec les forces de l'ordre. L'opposition dominée par les libéraux réclame plus de représentativité au sein du gouvernement et appelle à une révision de la Constitution. La loi fondamentale, rédigée par une commission dominée par les islamistes, a été approuvée en décembre par référendum, dans un contexte de crise qui a vu des rassemblements massifs pro ou anti-gouvernementaux. Au moins une personne a été tuée et 26 autres blessées vendredi dans des manifestations survenues à travers le pays, a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé Ahmed Omar. "Une personne a été tuée dans le gouvernorat de Gharbiya (80 km au nord du Caire) quand un véhicule l'a heurtée lors d'une manifestation anti-gouvernementale", a-t-il précisé. En outre, treize personnes ont été blessées devant le palais présidentiel au Caire, dix autres à Gharbiya, deux à Beni Suef, et une autre dans une manifestation pro-gouvernementale près de l'université du Caire, a-t-il ajouté.