La question du (futur) sélectionneur s'est réappropriée la une au cours des dernières heures. En effet, après des semaines d'attente et d'incertitude, les événements se sont accélérés ce week-end. Mercredi soir, l'information faisant état de la venue de l'Allemand Peter Schnittger s'est répandue comme une traînée de poudre. Jeudi matin, notre confrère de l'ENTV, Hafid Derradji, l'a annoncé (le premier) sur les ondes de radio El Bahdja. La veille, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, a reçu le président de la FAF, Hamid Haddadj, et lui a fait savoir qu'il a discuté avec Peter Schnittger, qui a effectué une visite éclair en Algérie au début du mois d'avril, et que sa venue en Algérie serait en très bonne voie. Hier, Yahia Guidoum confirmait cette information (dépêche de l'APS). Le même jour, et à partir de Dakar où il vit, l'expert de la FIFA et ancien entraîneur de nombreuses sélections africaines révélait à notre confrère de la Chaîne III, Maâmar Djebour, qu'il s'est entretenu avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, qu'il était prêt « à venir aider le football algérien, aider à la formation des entraîneurs, s'occuper des petites catégories, mais en aucun cas prendre la direction de l'équipe nationale ». Les propos de Peter Schnittger ont recentré le débat sur le rôle qu'il serait appelé à tenir si d'aventure il viendrait travailler en Algérie. Ce doute sur les fonctions qu'il aurait à exercer ont jeté le trouble dans les esprits, après l'annonce initiale de sa venue (jeudi). Suite à des recoupements effectués auprès de sources proches du dossier, il s'avère que lors de leur tête-à-tête, Yahia Guidoum et Hamid Haddadj ont avancé leur pion respectif. Peter Schnittger, pour le premier, Fodil Tikanouine et un entraîneur étranger, pour le second. A priori, dans l'esprit du premier responsable du secteur de la Jeunesse et des Sports, l'Allemand viendrait, surtout, pour s'occuper de la direction technique nationale et accessoirement donner un coup de main au niveau de l'équipe nationale et des autres sélections aussi. Pour le premier poste (DTN), il se trouve que le président de la fédération a déjà un homme sous la main. Il s'agit de Fodil Tikanouine. Que faire ? En hommes intelligents, Guidoum et Haddadj auraient accepté de partager la poire en deux. C'est-à-dire, recruter les deux hommes pour (presque) les mêmes fonctions qui seront déterminées ultérieurement. Ainsi, la question du futur sélectionneur reste toujours posée. Peter Schnittger ne veut pas entendre parler du banc. Ici ou ailleurs. Hamid Haddadj aurait saisi cette « brèche » pour avancer un nom de sélectionneur au ministre, non sans prendre soin de lui divulguer le montant du salaire (40 000 euros environ) qu'il faudra verser au technicien pressenti. Ce dernier n'est autre que le Français Philippe Troussier, surnommé le « sorcier blanc ». Son recrutement ne dépend ni de la fédération ni de la tutelle. La proposition aurait été soumise au chef du gouvernement. La piste Philippe Troussier, qu'El Watan avait évoqué dans une de ses précédentes éditions, a été activée juste après la fin des contacts FAF-Henri Stambouli. L'ancien entraîneur du Nigeria, de l'Afrique du Sud, du Burkina Faso, du Japon, de l'Olympique de Marseille...serait très intéressé par le challenge algérien, même si les propositions (financières) émanant de Chine et peut-être du pays du Soleil Levant ne le laissent pas indifférent.