Le conseil national (CN) du Front des forces socialistes (FFS), qui s'est réuni, hier, dans le cadre d'une session ordinaire, a procédé à l'analyse de la situation politique nationale et régionale ainsi qu'à l'élection du tiers des membres de la commission nationale chargée de la préparation du congrès national (CPCN). Cette dernière est donc composée de 27 membres, 9 élus issus du CN, 9 autres désignés par le président Hocine Aït Ahmed et 9 élus représentant la base militante. Si ces derniers ont été élus, il y a une semaine, les membres issus du CN ont été mandatés hier par leurs pairs. Les 9 membres désignés par Hocine Aït Ahmed ont été choisis comme suit : trois membres du comité d'éthique, à savoir Mohand Amokrane Chérifi, Rachid Halet et Saïda Ichallamen, trois membres du secrétariat national que sont Ali Laskri, Karim Baloul et Ahmed Betatache, et enfin trois membres de la base militante que sont Fatima Sabira, députée de Bordj Bou Arréridj, Karima Tayane, députée de Bouira, et Chafaâ Agnihanay, militant de la fédération d'Oran. Pour rappel, le congrès national du FFS a été convoqué le 21 décembre 2012 par son président, Aït Ahmed, dans un message annonçant sa non-représentation à sa propre succession. Le plus vieux parti de l'opposition s'attelle donc à mettre sur pied les préparatifs de ce rendez-vous de grande importance, dont la date sera fixée par la CPCN, à l'issue duquel, pour la première fois, un nouveau président autre que l'historique Hocine Aït Ahmed sera élu. «Rappelons-nous nos ‘‘devoirs de vérité et de lucidité'' : mes convictions et ma ferveur sont toujours aussi vivaces qu'aux premières heures de mes 70 ans de militantisme. Mais les cycles de la vie s'imposent à tous. Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice. Dans cette perspective, je vous confie, dès à présent, le soin de maintenir le cap, de préserver et de développer le FFS dans la collégialité, conformément à l'éthique qui a toujours guidé nos actions», disait-il dans son message. Outre les préparatifs du congrès, le CN du FFS a largement eu à débattre de la situation politique nationale et régionale. Après avoir exprimé son rejet de l'intervention militaire française au Mali et condamné l'attaque terroriste de Tiguentourine, le FFS avait aussi lancé un débat interne au niveau de tous les échelons du parti pour analyser ces deux événements. La synthèse de ce débat, présentée hier à la session ordinaire du CN, confirme la position exprimée par la direction du parti. «Au lieu d'être une partie de la solution, l'intervention française pourrait s'avérer comme une partie du problème et être de nature à rendre la situation plus complexe», note le rapport de synthèse. Les débats initiés au niveau des conseils fédéraux font ressortir que «l'intervention française au Mali est loin d'être motivée par la défense du droit et de la légalité internationaux». Tout en soulignant que le FFS mobilise pour le pays et ne fait pas de caution au régime, le même rapport de synthèse relève qu'à Tiguentourine, «ce sont la souveraineté nationale, l'intégrité territoriale, voire la sécurité économique du pays, qui ont été atteintes». Et de souligner que seule «la démocratie est le garant de la sécurité nationale». A noter qu'un séminaire sur la situation politique nationale et internationale sera organisé par les parlementaires du FFS les 1er et 2 mars.