Pour l'avenir, le souci reste essentiellement dirigé vers Adekar et accessoirement vers Draâ-El-Gaid, deux régions un tantinet en retard sur ce plan. Le ministre de l'hydraulique et des ressources en eau, Hocine Necib, a annoncé, mardi dernier, dans la foulée de sa visite de travail effectuée dans la wilaya de Béjaïa, la mise en œuvre prochaine de la troisième tranche du projet du transfert des eaux de Tichi-Haf, visant l'alimentation en eau potable, de huit nouvelles communes. Sa concrétisation va permettre à une large partie des localités de la vallée de la Soummam, depuis Tazmalt jusqu'à Béjaïa, d'en finir avec les pénuries d'eau et les sevrages hydriques dont elles souffrent. L'essentiel de la région, bénéficiant déjà, après la phase I et II, d'une connexion à partir de ce barrage. Le ministre n'a pas donné de délais fixes pour se faire, mais reste persuadé que d'ici 2014, «les choses iront nettement mieux dans la wilaya» qui, en matière de disponibilité et de mobilisation de la ressource, reste une des plus privilégiées du pays. Pour autant, dira-t-il, l'effort doit être poursuivi en la matière pour faire parvenir l'eau jusqu'aux montagnes les plus reculées, soit en procédant à de nouveaux forages, soit tout bonnement en «piquant» sur les conduites d'adductions principales, de sorte à satisfaire un maximum de demandes et d'attentes. En fait, pour l'avenir, le souci reste essentiellement dirigé vers Adekar et accessoirement vers Draâ-El-Gaid, deux régions un tantinet en retard sur ce plan et qui méritent une prise en charge meilleure, voire plus vigoureuse, surtout pour la première, destinatrice d'un projet de réalisation d'un barrage dont la mise en œuvre n'est pas a priori pour demain. En revanche, pour la partie Ouest de Kherrata, l'espoir est permis. Les choses semblent mieux engagées, puisqu'il est question d'inaugurer dés cet été un nouveau réseau d'adduction à partir du barrage d'Ighil Emda, destiné autant à l'eau potable qu'a l'irrigation. Une vingtaine de localités en sont concernés, avec en prime la prise en charge de tout le réseau d'assainissement de la région, la rive gauche en l'occurrence. De quoi rasséréner les populations locales qui n'ont que trop souffert du manque d'eau certes, mais aussi de tous les aléas de l'enclavement. Marquant une halte sur les lieux, Hocine Nécib a tenu à rassurer que la mobilisation de la ressource n'est pas un problème, soulignant en revanche l'importance de passer à une autre étape, celle en rapport avec la gestion des services publics qui lui sont dédiés, leur qualité et leur temps de réaction. «C'est là où vous attendent désormais les citoyens», dira-t-il à l'adresse des cadres du secteur, les exhortant à faire un surcroît d'effort en la matière. En vérité, pour le ministre, il s'agit tout bonnement de changer de mentalité et de se mettre au diapason des standards d'exploitation et de gestion universels. Seuls à même de garantir la performance et l'efficacité. Tout un programme.