Le motif ayant déclenché le passage à l'action est le fait que le contrat de travail de 130 salariés à durée déterminée n'a pas été renouvelé pour 2013 alors qu'ils sont toujours sur chantier et qu'ils sont payés. Un total 130 salariés de l'Entreprise de maintenance industrielle et des constructions métalliques (EMICM) est en arrêt de travail à la cimenterie de Béni-Saf (SCIBS) dont leur employeur est sous-traitant. Du fait qu'ils viennent tout récemment de créer une section syndicale affiliée à l'UGTA, une section qui n'est pas encore officiellement reconnue, ils ne peuvent prétendre à l'exercice légal du droit de grève en raison des procédures et des délais qu'il impose. Aussi désignent-ils par action de protestation leur arrêt de travail entamé il y a huit jours. L'inspection du travail, qui est intervenue pour contribuer à la résolution du conflit, n'a pas trouvé d'interlocuteur côté employeur, explique-t-on du côté de l'UGTA : «La DG de la cimenterie estime n'être pas partie prenante alors que l'employeur est injoignable !». Le motif ayant déclenché le passage à l'action est le fait que leur contrat de travail à durée déterminée n'a pas été renouvelé pour 2013 alors qu'ils sont toujours sur chantier et qu'ils sont payés. Mais, indiquent-ils, ils ont perçu leur salaire en numéraire, sans fiche de paie ni un quelconque document le justifiant. Dans la foulée de leurs revendications, ils réclament l'augmentation de leur salaire, ce dernier étant en deçà du SMIG : «C'est une situation d'esclave qui leur est faite», s'indigne-t-on à l'UGTA. De même, ils revendiquent le bénéfice des primes de panier, de nuisance et pour leurs épouses au foyer comme le stipule le code du travail. En outre, ils contestent d'être payés l'heure de travail supplémentaire à un tarif moindre que celui fixé légalement comme ils se plaignent de n'avoir pas droit à un congé annuel. Par ailleurs, pour ce qui est du remboursement de leurs frais médicaux, ils contestent l'obligation qui leur est faite de se déplacer jusqu'au siège de EMICM à Sétif alors qu'ils peuvent être déclarés à Béni-Saf. Enfin, ils réclament de bénéficier du transport au même titre que les employés de SCIBS et d'avoir droit avec eux au déjeuner en la cantine de l'usine.