Le projet d'extension de la cimenterie de Béni-Saf par la réalisation d'une seconde ligne de ciment noir, sur le même site que celle existante et dans laquelle le groupe Pharaon détient 35% des parts, commence à voir le jour. Pour rappel, le DG de la société de ciment de Béni Saf (SCIBS) a annoncé, il y a une année, que le lancement des travaux devait commencer fin 2009. Le chantier en question vient de débuter mais par une lettre d'intention adressée il y a un mois à la direction de l'environnement. Cette institution a réclamé la fourniture d'un dossier qui se fait attendre. L'information rapportée récemment quant à la réalisation de cette usine, relève plus de l'effet d'annonce que d'une réalité. Á cet égard, l'on estime que même si le dossier exigé par l'administration est déposé, il n'est pas certain que l'enquête commodo et incommodo soit favorable au projet. En effet, les Béni-safiens excédés par les émanations de poussière de l'unité existante, ne risquent pas d'être appâtés par le fait qu'il y aura triplement de la production, actuellement à 6000 t/j de clinker, et le recrutement de 400 nouveaux salariés, ce qui constitue près du double des postes d'emploi actuels. A ce propos, l'on indique que SCIBS a intérêt à soulager la population et son environnement par l'installation de filtres à manche dont la commande avait été théoriquement passée pour 4,5 millions d'euros, il y a une année. Or, on apprend auprès de la direction de l'environnement que cette installation ne pourra être effectuée qu'au troisième ou quatrième trimestre 2010. A titre indicatif, il y a lieu de signaler que la pollution de l'atmosphère de la cité de Sidi Boucif et de son milieu marin, a pour cause le sous-dimensionnement de l'électro-filtre de la cheminée par rapport aux capacités de production de la cimenterie. De ce fait, explique-t-on, il faudrait constamment procéder à des arrêts de la chaîne de production pour réduire les déjections de poussière, ce qui perturberait gravement la production, la réduisant drastiquement alors que la demande sur le ciment est excessive.