Les travaux du colloque sur «L'invasion intellectuelle, les moyens et voix de confrontation», organisés par des associations salafistes à Sidi Bel-Abbès, ont été écourtés mercredi pour des raisons qui demeurent encore inconnues. Prévus du 26 février au 2 mars, les travaux du colloque se sont ouverts dans l'enceinte de la cité universitaire Attar Belabbès du Faubourg Mâconnais en présence de dizaines de représentants du courant salafiste venus de toutes les régions du pays, selon les organisateurs. Parrainé par une association religieuse locale, ce colloque n'a finalement duré qu'une seule journée avant que les organisateurs ne décident de suspendre les travaux, sans donner la moindre explication. Idem pour les responsables de l'Office des œuvres universitaires qui n'ont pas voulu s'exprimer sur les raisons de cette annulation. D'après des sources concordantes, la présence de certains intervenants, jugés extrémistes, aurait amené les responsables de la cité universitaire à refuser que les travaux se poursuivent. Selon de nombreux participants à ce conclave, l'objectif de cette rencontre visait essentiellement à «donner la parole aux savants et érudits du courant sunnite qui prêchent la bonne parole et la tolérance». L'unique conférence du colloque a été animée mardi dernier par cheikh Mohamed Ferkousse, un des prédicateurs du courant salafiste en Algérie, sous le thème «L'honneur de l'appartenance au courant salafiste». Signalons que de plusieurs conférences figuraient au programme de ce colloque et avaient, entre autres, pour thèmes «Les chiites et leur déviance», «La sécurité de la pensée sunnite et sa conception», «Le mouvement de l'évangélisation dans les pays musulmans», etc.