Le médecin algérien Madjoudj Ahcène a présenté une communication sur le lipofilling dans les pathologies faciales, une technique qu'il a développée et qui permet de se substituer à des interventions très lourdes dans certaines pathologies faciales, et ce, lors du congrès de l'Association des spécialistes en chirurgie plastique esthétique du Québec (Ascpeq), tenu du 21 au 23 février dernier. Cette intervention a été suivie avec un grand intérêt par les chirurgiens plasticiens canadiens et nord-américains. Elle a su captiver l'assistance, comme en témoigne le débat qui suivi ainsi que les félicitations des confrères. Interrogé pour savoir si le congrès avait invité beaucoup d'intervenants étrangers, le professeur Eric Bensimon, président de l'Ascpeq, a affirmé que seule la qualité des présentations, à même de contribuer à la réputation du congrès, est retenue comme critère de choix et de sélection. A ce sujet, il a ajouté que la communication du docteur Madjoudj a contribué à l'enrichissement de ce congrès. En réponse à une question relative à l'organisation de congrès similaires en Algérie, le docteur Madjoudj répond sans hésiter que «les intérêts privés et corporatistes minent la qualité de nos congrès. Personnellement, je peine à placer mes communications dans les congrès algériens». «Nul n'estprophète en son pays, n'est-ce pas ?», a-t-il signalé avec un brin d'humour. Il est à noter que la participation du Dr Madjoudj Ahcène à cette rencontre scientifique s'est faite sur ses propres fonds. «Pour cette rencontre, je ne représente que ma personne. Mon souci était de représenter dignement la médecine algérienne, même si c'est une initiative individuelle...» Rappelons que le lipofilling (ou liposculpture ou autogreffe) de tissu graisseux est une technique qui consiste à prélever de petites quantités de graisse sur le corps du patient pour les réinjecter et ainsi combler le creux formé par les cernes, les cicatrices, les dépressions ou remodeler un visage. Le principe est de réaliser une véritable autogreffe de cellules graisseuses par réinjection de la graisse prélevée sur le patient lui-même. La graisse est prélevée sur le corps, essentiellement au niveau de la face interne des genoux et des cuisses ou du ventre, puis injectée en petites quantités dans la zone cible sur deux ou trois niveaux de profondeur (périoste, muscles et hypoderme). Cette pratique présente des avantages certains : pas de réactions allergiques, correction de volumes importants et amélioration de la trophicité de la peau. La lipostructure peut s'appliquer à un grand nombre de dépressions (creux) naturelles ou post-traumatiques.