Les travaux de restauration effectués sur la maison d'armes ou Dar El Assekri où l'Emir Abdelkader passa sa dernière nuit avant de quitter une fois pour toutes sa patrie, s'apparentent plus à du rafistolage ou du bricolage qu'à de véritables travaux de restauration. Entamés il y a quelques mois dans le cadre d'une grande opération de restauration des sites historiques de la wilaya, inscrite dans le cadre de l'événement «Tlemcen capitale islamique», les travaux de restauration effectués sur ce monument qui représente un pan de l'histoire de la ville, se sont avérés approximatifs. La décrépitude des murs extérieurs, la peinture qui s'écaille, les déchets générés au moment des travaux qui jonchent encore l'intérieur de la pièce sont autant de signes révélateurs d'un travail bâclé exécuté à la hâte. Cette situation soulève des critiques assez vives de la part des citoyens jaloux de leur histoire, qui stigmatisent ces travaux de restauration bâclés et inachevés effectués par des ouvriers sans aucune expérience et des matériaux de moins bonne qualité. Ils déplorent, par ailleurs, le mutisme de ceux qui sont chargés du suivi et du respect des normes des travaux. «Il ne faut pas être expert pour constater que c'est un travail effectué à la hâte par une entreprise non qualifiée pour ce genre de travaux et une main-d'œuvre inexpérimentée», dénoncent-ils.