La wilaya d'Oum El Bouaghi est lourdement affectée par l'absence de pluies. Contrairement à l'année écoulée où les producteurs céréaliers ont réalisé des rendements juste moyens, puisque ne dépassant pas les 10 q à l'hectare, cette saison semble compromise à cause d'une pluviométrie très faible. Les régions les plus menacées par le spectre de la sécheresse sont celles situées à l'extrême est de la wilaya. Il s'agit notamment des communes de Rehia, Belala, Behir Chergui, Djazia, Meskiana et Dhalâa et, à un degré moindre, les communes de Berriche et Ksar Sbihi. Un fellah de la commune de Djazia cofirme que cette année effectivement la sécheresse a affecté lourdement les terres emblavées. «Les dernières pluies ne sont pas propices à développer les derniers semis. Les champs de blé dur, de blé tendre et d'orge ne promettent rien», nous confie encore ce fellah. D'autres agriculteurs de la région de Rehia et Belala abondent dans le même sens : «Comme lors de la saison écoulée, nous avons perdu tout espoir de réaliser une bonne récolte.» La wilaya d' Oum El Bouaghi qui dispose d'une superficie agricole utile de l'ordre de 300 000 ha, fait de la céréaliculture sa vocation première et emblave bon an, mal an, quelque 200 000 ha dont les trois quarts emblavés de céréales et le reste destiné à l'aliment de bétail. Il reste que les terres irriguées ne dépassent guère les 15 000 ha, ce qui ne comblerait pas le déficit en cas de sécheresse. Ceci dit, tous les fellahs des régions précitées redoutent les effets de la sécheresse qui pourraient affecter leurs cheptels, puisqu'ils seraient dans ce cas contraints de recourir à l'achat d'aliments à des prix exorbitants.