En prévision de la prochaine tripartite, une rencontre informelle a été organisée, hier, entre le chef du gouvernement et des organisations patronales du secteur privé et public, à savoir la CNPA, la CIPA, la CAP, la CEVE et l'UNEP. Ce rendez-vous, auquel a pris part également le coordinateur des SGP, s'inscrit, en fait, dans le cadre des différentes rencontres non officielles que les deux partenaires ont l'habitude d'organiser à l'approche de chaque rencontre importante, comme c'est le cas pour la très attendue prochaine tripartite (gouvernement-patronat-UGTA). Selon une source ayant participé à cette rencontre qu'elle qualifie d'« ordinaire », même si les discussions d'hier n'ont débouché sur aucune décision concrète, les deux parties (gouvernement et patronat) se sont néanmoins mises d'accord sur le principe de « reprendre le dialogue périodiquement et d'accélérer la fréquence des rencontres en fixant celles-ci à deux fois par mois ». Quant à l'ordre du jour autour duquel la rencontre s'est déroulée, notre source a affirmé que plusieurs sujets ont été abordés pour baliser le terrain à la tenue de la prochaine tripartite. Un tour d'horizon a été ainsi fait autour des « contraintes à l'acte d'investir », constatées par les chefs d'entreprise et des sujets importants liés à la vie économique et sociale du pays ont fait l'objet de discussions, notamment en ce qui concerne le secteur bancaire, le foncier et autres questions maintes fois soulevées par le patronat, telles que le code du travail jugé aujourd'hui inadapté avec les mutations socioéconomiques de l'Algérie et « trop favorable » aux travailleurs. Notre source pense que ce dernier point, précisément, devra prendre beaucoup de temps pour qu'il soit définitivement réglé, d'autant que l'état d'avancement des groupes de travail installés lors de la dernière tripartite, devant se pencher sur cette question, montre que beaucoup de travail reste à faire. Il convient de rappeler à ce propos que lors de la dernière tripartite, trois groupes de travail ont été installés. Ils concernent l'article 87 bis, relatif au SNMG, le pacte national économique et social et le code du travail. Pour ce qui est du pacte national, portant principalement sur la situation économique et sociale, la même source affirme que ce dossier est « partiellement prêt », mais que certains volets devraient néanmoins être actualisés. La question des salaires que le président de la République a tranché lors de son discours prononcé à l'occasion du 50e anniversaire de l'UGTA, en la renvoyant à la tripartite, ne semble plus poser problème et les participants à la rencontre d'hier, affirme notre source, « sont convaincus de la nécessité de l'implication de toutes les parties pour régler ce problème ».