Le président du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), Mohamed Saïd, affirme que la justice «ira très loin dans le traitement du scandale de corruption» qui secoue Sonatrach. «Selon mes informations, la justice va aller loin dans le traitement de ces affaires de corruption», a-t-il lancé à l'ouverture, hier à Alger, de la réunion du conseil national du parti. Selon lui, la justice et le gouvernement doivent être fermes face à ce fléau. «Il faut que le gouvernement prenne des mesures adéquates pour lutter contre ce phénomène. Il faut frapper d'une main de fer la corruption», dit-il. Le leader du PLJ appelle toutefois à éviter l'amalgame et à protéger les cadres honnêtes et intègres. «Il est nécessaire de faire attention et de ne pas jeter en pâture tous les cadres algériens. Les hommes et les femmes intègres et honnêtes doivent être protégés par la loi pour sauvegarder l'administration», explique-t-il. Mohamed Saïd s'exprime, par la même occasion, sur la révision de la Constitution. Dans ce sens, il rappelle que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déjà ouvert le débat sur le sujet avec les formations politiques siégeant à l'Assemblée. «Les propositions des 27 partis concernés ont été recueillies et transmises au président de la République qui est en train de les étudier», précise-t-il. Dans ce débat, le PLJ, indique-t-il, s'est prononcé pour «un régime parlementaire révisé». «Nous voulons aller vers un régime parlementaire, tout en gardant le tiers présidentiel au Conseil de la nation. Ce tiers permettra au pays d'éviter toute mauvaise surprise qui entraînerait le pays dans une nouvelle crise politique. Le régime que nous proposons sera transitoire et doit durer pendant 10 ans. Ensuite, nous pourrons instaurer un régime parlementaire au sens universel du terme», soutient-il. S'exprimant sur son entrée au gouvernement, le président du PLJ se justifie : «J'aurais pu refuser ce poste ministériel et c'est la position qui me mettrait à l'aise. Mais je me suis dit qu'il faut répondre à l'appel de la nation et tenter d'œuvrer au changement à l'intérieur du pouvoir. C'est une expérience intéressante pour nous, car le changement n'est pas une simple question de jours ou de mois. Il ne se décrète pas par décision politique, mais à travers un long travail qui consiste à changer les mentalités.»