Le ridicule ne tue pas au Makhzen lorsqu'il s'agit de provoquer l'Algérie, quitte à mettre des enfants en prison. Toi qui entre ici, abandonne toute espérance», disait Dante en parlant de l'enfer. Et… du Maroc, sommes-nous tentés de dire, pour chaque Algérien, fut-il adolescent, entrant au pays du Commandeur des croyants pour participer à une compétition sportive. Islam Khoualed qui, au lieu de se trouver sur une planche à voile, croupit, aujourd'hui et depuis le 11 février dernier, dans une prison pour enfants pour «agression sexuelle», selon la justice de la monarchie. Mais, que ne faudrait-il pas au Makhzen pour provoquer l'Algérie ? Le pouvoir de sa majesté, jamais à cours d'idées, ne craignant jamais le ridicule, tombe si bas au point de vouloir condamner un enfant, avec l'espoir de faire fléchir l'Algérie dans ses principes. Du pur chantage, une lâcheté sans commune mesure d'une monarchie manichéenne ébranlée par la colère de sa jeunesse sans perspectives. D'un gouvernement islamiste de façade à la solde d'un roi qui, frustré de voir l'Algérie tenue par les résolutions onusiennes concernant l'affaire du Sahara occidental et du refus des autorités algériennes de rouvrir ses frontières terrestres avec son pays – un salut économique pour lui – vit un cauchemar des plus foudroyants. Le cas d'Islam n'est pas unique : le 19 mai 2012, un ressortissant algérien, Ahmed Benmiloud, condamné à 20 ans de réclusion criminelle, décédait suite à une grève de la faim qu'il avait entreprise pour dénoncer la torture et le mauvais traitement qu'il subissait à la prison civile de Salé, près de Rabat. Il y a une année, les autorités du gouvernorat d'Oujda, sans coup férir, ont dépêché des engins pour ouvrir une route sur le territoire de la commune de M'sirda Fouaga, au lieu-dit Boukanoun (ouest algérien) avant de faire marche arrière sous la pression des agriculteurs de la région, puis des responsables algériens. L'été dernier, de jeunes scouts partis bivouaquer à la station balnéaire de Marsat Ben M'hidi (w. Tlemcen) ont été carrément enlevés et détenus dans un commissariat de Saïdia Oriental avant d'être libérés. Ce ne sont là que quelques exemples de la stratégie puérile du régime chérifien pour «dialoguer» avec l'Algérie. Une attitude mafieuse qu'adopte épisodiquement le roi, comme il le fait, aujourd'hui, avec l'allégeance d'une certaine presse propagandiste. Quel sera le prochain épisode du harcèlement chérifien à l'égard de son pays «voisin et frère», El Djazaïr ?